jeudi 10 novembre 2022

Le Jeep Gladiator, on l'aime ou on le change?

 Dans mon tout premier article publié à la fin du mois de juin alors que j'étais à Chicago, je vous ai présenté Spartacus, mon Jeep Gladiator Overland 2022 acquis tout spécialement pour le voyage à The Gorge.

Dans ce billet, j'indiquais que je n'avais pas encore assez de kilomètres parcourus pour me prononcer sur la durabilité de mes sentiments pour ce véhicule.  Je vous promettais alors de revenir plus tard avec mes commentaires.

Vingt mille kilomètres plus tard, me voici en mesure de vous en dire un peu plus.



Je dois vous avouer que de prendre la décision de quitter le confort d'un Grand Cherokee que j'avais beaucoup aimé pour aller me commander un Jeep Gladiator se traduisait un petit peu par un coup de tête.  J'avais une aventure vers l'Ouest Américain sur la planche à dessins avec une route qui prévoyait passer par le Colorado et l'Utah.  L'idée du Gladiator relevait beaucoup du fantasme de parcourir les sentiers hors route de ces régions mythiques bien plus que pour les raisons d'économie d'essence, de confort et de satisfaction à long terme.  Je ne vous dis pas que je n'ai pas pensé à ces autres considérations, mais... j'ai mis le plaisir au premier plan, je l'avoue!  J'avais un voyage à faire et j'avais envie de m'amuser.

J'ai donc commandé la bête en étant tout à fait consciente qu'il se pourrait qu'à la fin du voyage, je ne l'aime plus.  Vu le prix de l'objet de mon désir, j'ai quand même réfléchi à mes options advenant que ça arrive:  Qu'allait-il m'en coûter si je n'étais plus capable de le voir en peinture après mon retour et que je voulais ravoir un Grand Cherokee?

Si j'ai osé, c'est qu'un certain "timing" était favorable à mes folies.  Les prix des véhicules usagers sont présentement très élevés.  Les Jeep Gladiator quant à eux gardent particulièrement très bien leur valeur, probablement dû à une certaine rareté sur le marché.  Alors je calculais que le risque n'était pas si grave à gérer. Si je souhaite changer mon véhicule aujourd'hui, je ne perdrai pas beaucoup.  Mais... Est-ce mon désir, aujourd'hui?

Nahhhhh!

Non mais, sans blagues, même Gilles, mon vendeur chez Chaput Automobiles à Varennes n'était pas à 100% convaincu que ma lune de miel allait durer jusqu'au delà de mon voyage.

La Nana, elle débarque d'un salon roulant qu'est le Grand Cherokee et elle s'apprête à aller conduire cette chose sur l'autoroute pendant plus de 47 heures pour se rendre sur la côte du Pacifique puis refaire un autre 47 heures d'asphalte pour revenir.

D'un air amusé, il m'a regardée en me disant que ça lui fera plaisir de me vendre un autre véhicule à mon retour!  Fort sympathique ce Gilles, il a fait preuve de justesse en me conseillant l'ensemble Overland plutôt que le Rubicon qui me plaisait beaucoup.  En effet, c'est bien beau avoir un monstre de hors route, mais si 95% de mon utilisation doit se passer sur l'autoroute, aussi bien prévoir un minimum de confort dans ces conditions. C'est là que l'Overland vient rétablir l'équilibre.

Même si je choisissais un ensemble doté d'une suspension un peu plus confortable et de pneus de route, je demeurerai bel et bien avec un Jeep entre les mains et non avec un de ces VUS populaires de certaines marques japonaise qui ont un look, mais sont plus qu'autrement des "Civic" ou "Corolla" déguisés en 4X4.

En fait, loin de moi l'intention de dénigrer les marques japonaises, ces véhicules ont des qualités qui correspondent aux besoins de bien plus de gens que le Jeep Gladiator peut le faire.  Pour monsieur et madame tout le monde qui vit au Québec, ce qu'on veut c'est une simple traction intégrale avec un minimum de consommation d'essence pour affronter nos routes durant l'hiver.

Si vous envisagez vous procurer un Jeep Gladiator simplement pour aller faire vos courses à l'épicerie ou pour voyager tous les jours pour le travail, réfléchissez-y bien:  Votre carte de crédit risque de tomber en amour avec la pompe à essence et vous, vous allez manger vos bas.

Pour ma part, puisque j'ai la chance de travailler à tous les jours depuis la maison, mon véhicule sert presque exclusivement aux loisirs.  Sans exagérer, durant l'automne et l'hiver, je me retrouve à faire un plein d'essence à environ tous les cinq et parfois même six semaines.  Autrement dit, les fluctuations des prix de l'essence ne m'affectent pas beaucoup au niveau du budget mensuel.  Si je l'utilisais de manière soutenue pour me rendre au travail à tous les jours, je tiendrais un tout autre discours.

À l'arrivée du printemps, je sors ma roulotte de l'entrepôt et mon véhicule se doit de la tirer partout où le vent m'amène et ce, jusqu'au début de novembre.  Bref, même quand je n'ai pas de voyage de grande envergure de planifié, il me faut un camion avec une bonne capacité de remorquage.  Un CRV, un RAV4 ou encore un Nissan Rogue ne me conviendra pas étant donné la nature de mes activités.

Oh, je pourrais rouler ma vie de tous les jours en RAV4 et avoir une Van plutôt qu'une roulotte me direz-vous!  Oui!  Mais Non! 

Le van life est très en vogue, j'ai plusieurs amis qui sont tombés dedans comme Obélix dans la potion et je les comprends d'aimer cela.  Les van, ça procure tout plein d'avantages très cool, incluant celui de parfois pouvoir dormir incognito sur la rue ou d'avoir toujours le frigo à portée de main.  Mais personnellement, ce n'est pas le "setup" que je préfère selon mes goûts et mes besoins à moi.

D'abord, avoir une van, ça signifie avoir deux véhicules avec de la mécanique à entretenir.  À moins que vous souhaitiez rouler dans votre van à l'année, même pour aller à vos rendez-vous et faire vos courses dans votre vie quotidienne... Si votre van sert exclusivement aux loisirs, ça signifie aussi deux véhicules à immatriculer à chaque année et à assurer.  La roulotte aussi doit être assurée annuellement, mais pour bien moins cher qu'une van.  Quant à son immatriculation, on la plaque une fois et c'est la seule fois où on paie jusqu'à ce qu'on change de roulotte.

Pour l'espace, je dispose du cargo de mon véhicule tracteur, ainsi que tout le rangement dans les coffres de la roulotte.  Pour le reste, tout l'espace dans ma roulotte est destiné à mon environnement de vie.  Le siège conducteur, la console, le tableau de bord, ça reste dans le Jeep, ça n'encombre pas mon espace vie à l'intérieur de la roulotte.

Et puis, rendue à destination, je détache ma roulotte sur un camping et je retrouve toute l'agilité et aussi l'économie d'un simple véhicule de promenade.  Je n'entends pas la vaisselle brasser à chaque nids de poule ou lorsque je prends une courbe un peu serrée.

Comme vous l'avez peut-être lu dans mon dernier billet, je préconise les petites roulottes pour conserver une certaine agilité quand je dois m'arrêter un peu partout sur la route, ou pour faciliter les dodos parfois improvisés entre un point A et un point B.  Mais contrairement à la philosophie "van life" j'apprécie les commodités et la quiétude d'un camping ou d'un State Park une fois à une destination où je prévois me poser un peu plus longtemps.

Bref, nous n'avons pas tous les mêmes goûts, les mêmes besoins ni les mêmes exigences.  C'est pourquoi l'offre est si vaste dans le domaine du VR et c'est parfait ainsi.

Reste que au bout de cette réflexion, mes choix viennent avec la nécessité d'avoir un véhicule qui est capable de remplir la commande ET qui demeure agréable à utiliser dans ma vie de tous les jours.

Mon choix s'étant arrêté sur le Jeep Gladiator, dans quel état m'a t'on retrouvée à mon arrivée à The Gorge, 47 heures de route plus tard?  Fraîche comme une rose!  

La tenue de route du Gladiator n'a rien à voir avec ces "tape culs" qu'étaient les YJ, TJ et même Wrangler de premières générations.  Son empattement le rend même plus confortable sur la route que les Wranglers de nouvelle génération qui ont pourtant subi beaucoup d'amélioration et sont eux aussi loin d'être les "tape culs" qu'on a déjà connu.

C'est certain que le Gladiator est avant tout un véhicule hors route, donc sa tenue de route sur l'asphalte ne sera pas aussi feutrée que celle du Grand Cherokee ou de tout autre VUS luxueux.   Mais rassurez-vous, il se conduit tout de même très bien à une main, sans doute comme le l'ai dis plus haut, grâce à son empattement plus long.

Je n'ai pas lésiné sur les équipements, alors j'y retrouve toutes les commodités que j'avais dans mon ancien véhicule et même en mieux puisque ça vient avec les dernières innovations.  Les sièges en cuir sont confortable, l'habitacle est somme toutes assez spacieux, de quoi y passer plusieurs heures pendant des semaines sans me mettre à maudire ce véhicule.



Qu'en est-il de la consommation d'essence?  Bah... ça n'est pas une Toyota Yaris.  Mais compte tenu des capacités de la bestiole, ce n'est pas si dramatique non plus.  

Je vous dirais qu'au niveau de la consommation, j'ai fait un certain saut lors de ses premiers kilomètres.  Il affichait alors une consommation entre 13 et 14 litres par 100 Km, à lège.  Ça grimpait même parfois à 15-16 en ville.  Aoutch! 

On m'avait prévenue de ne pas me décourager, que suite au premier changement d'huile, la consommation allait redevenir beaucoup plus civilisée et ce fut bien le cas.

Sur tout mon voyage, ce qui inclue les portions conduites dans des plaines mais aussi la traversée des régions montagneuses, mon Gladiator a affiché une moyenne de consommation de 17.2 litres au 100 km quand il tirait la R-Pod et supportait mes planches à voiles ainsi que tout le poids de mes équipements de sports.  C'est une très très bonne performance quand on pense que mon Grand Cherokee faisait le même travail au coût de 17.8 litres au 100 km, ce qui était déjà très bien.  C'est aussi remarquable quand on pense que la majorité des VR ou même des roulottes se déplacent à des coûts dépassant les 21-22 litres au 100 km.

Sans la roulotte, sur la route, le Gladiator est capable d'afficher une moyenne de 10 litres au 100 km.  Mais attention, vous avez vu sa forme, oubliez les courbes, il est carré et pas du tout aérodynamique.  Pour réussir à maintenir une moyenne de consommation raisonnable, il y a des limites à ne pas franchir:  Au delà de 107-108 km par heure, il se transforme en ivrogne, ça devient un ogre qui avale tout.  Appelez ça comme vous voulez mais si vous lui imposez une cadence plus élevée, il se met à boire jusqu'à plus soif.  Bref, il ne faut pas être trop pressé en Jeep Gladiator, autrement, le déplacement sera plus dispendieux!

Quant aux qualités hors route, elles sont indéniable et ce, malgré que j'aie choisi une version moins radicale que le Rubicon.  Que ce soit au Colorado ou en Utah, à chaque fois que j'ai eu le plaisir de jouer avec la boîte de transfert, j'ai été impressionnée par la puissance de la machine.  Même avec des pneus de route, en montagne j'avais l'impression qu'il se transformait en char d'assaut.  Il va sans dire, en mode hors route, le Jeep m'a procuré vraiment beaucoup de plaisir et pourtant je ne l'ai pas poussé à ses limites autant que je l'aurais pu.



Au niveau de la fiabilité, à 20 000 km au compteur il est encore bien trop tôt pour répondre.  Ceci-dit, la réputation du moteur Pentastar 3.6L n'est plus à refaire, donc pas d'inquiétudes à ce sujet.  Selon mes lectures, c'est souvent au niveau de la corrosion que le Gladiator (et tous les Wrangler) éprouvent certaines difficultés.  La conception des pentures externes des portières comprend l'usage d'acier et d'aluminium.  Or, ces deux métaux lorsqu'ils sont en contact font une réaction chimique qui cause une corrosion.  On m'a dit de m'attendre à ce que ces pentures soient remplacées en vertu de la garantie du fabriquant au moins une fois.

Au moment de l'achat, j'ai tenté de mettre les chances de mon coté en choisissant d'y faire appliquer le traitement antirouille à la paraffine.  Jusqu'à maintenant, malgré quelques séjours au bord de la mer, je n'y trouve aucune trace de métal piqué par le sel, nulle part.  Reste que, c'est vraiment après un hiver Québécois que je constaterai réellement si le traitement est efficace ou non.  C'est une histoire à suivre.

À la célèbre question de Pierre-Yves McSween "En as tu vraiment besoin?"  La réponse honnête à donner c'est "Non".  

Maintenant que j'ai été honnête avec moi-même là dessus, la question que je me pose dès à présent est: "Continues tu d'avoir du plaisir à le conduire?" et la réponse est "Ouiiiiiiiii"!

Conséquemment, vous en avez pour quelques années à me voir au volant de cette bête "crackfire red" !

En musique, la nostalgie me ramène souvent à écouter Elbow et leur chanson "Real Life (Angel)".  Cette chanson est revenue à mes oreilles maintes et maintes fois pendant mon trajet aller-retour à The Gorge.  Mon souvenir le plus marquant avec cette chanson était sur la côte de l'Océan Pacifique, un matin tôt, entre les vagues, la brume et les éclaircies... On venait de me faire de la peine. Mais les paroles incitent à se recentrer, à aller de l'avant et à voir plus loin... On That Halleluja Morning!


jeudi 27 octobre 2022

La R-Pod est réparée! Et maintenant?

 Dans mes derniers billets, sur le chemin du retour, j'ai évoqué les problèmes que la R-Pod éprouvait avec son aile de roue gauche qui se détachait continuellement.  

J'ai du nouveau à vous annoncer:  Ma R-Pod est réparée!

L'avarie résultait du fait que la roue entrait parfois en contact avec l'aile quand je circulais avec la roulotte.  Mais plus encore, cela n'était qu'un symptôme!  La cause était beaucoup plus sérieuse.

Du coté gauche de la R-Pod modèle 178 se trouve le mur avec extension.  À l'intérieur de cette extension se trouve ni plus ni moins que la cuisine, c'est à dire, le réfrigérateur, l'évier, le poêle au propane deux ronds, le micro-ondes et les armoires contenant toute la vaisselle et les chaudrons.  Vous avez compris que cet élément de la roulotte est très lourd.

La R-Pod se targuant d'être une roulotte "légère", il a été choisi d'y installer un plancher composé d'un "foam" pris en sandwich entre deux très minces contreplaqués de bois.  Le châssis de métal sous la roulotte sur lequel se dépose le plancher quant à lui ne se rend pas jusqu'aux murs.  Le plancher dépasse le châssis de 17 centimètres tout le tour et les murs reposent sur les extrémités du plancher.

La composition du plancher n'est pas faite pour supporter de lourdes charges et le fabriquant Forest River s'est contenté d'y ajouter des équerres de 5 cm ci et là.  Ceci était nettement insuffisant du coté du mur supportant l'extension et c'était encore plus critique lorsque l'extension était ouverte, tout son poids reposant uniquement sur ce petit bout de plancher dépourvu de renforts adéquats.

Voici une photo d'un des équerres originaux:



Résultat?  Mon mur descendait.  Oui.  Vous avez bien lu.  Il s'était affaissé de presque 2 po.  La portion du plancher dépassant le châssis du coté gauche avait rondi vers le bas, sous le poids du mur.  Sans blagues!  Il y a vraiment un ingénieur chez Forest River qui a signé ça?

Après avoir discuté avec Sylvain pendant le séjour à Cape Cod, fait des recherches sur internet et avoir contacté mon concessionnaire où j'avais acheté l'unité quand elle était neuve, j'ai su que toutes les R-Pod de ces années là avaient le même problème et que le fabriquant en était bien au courant.  

Forest River est même allé jusqu'à créer des pièces de renfort servant à corriger le problème, tout en spécifiant qu'ils n'en assumaient pas la responsabilité, les roulottes étant garanties seulement pendant un an.

Mon concessionnaire à Joliette quant à lui me proposait de faire la réparation à demi prix... Mais ayant déjà vécu des expériences cauchemardesques avec le service des gros détaillants de VR, je préférais faire faire les travaux par quelqu'un de confiance.  

J'ai donc négocié avec le concessionnaire de me donner gratuitement les pièces spécifiques créées par Forest River et m'expliquer comment eux ont procédé aux corrections sur d'autres unités.

Le gérant du service m'a donné les pièces sans discuter, tout en me faisant remarquer que selon-lui, même ces pièces là ne sont pas suffisantes, le métal est beaucoup trop mince, donc peu résistant.

Voici en image une des pièces fournies par Forest River pour effectuer la réparation, on m'en a remis dix comme celle-ci:


J'ai pris les pièces et je suis allé porter la roulotte à notre ami Luc Bruneau à St-Gabriel-de-Brandon.  Luc est un gars astucieux qui est carrossier d'automobiles de métier, mais aussi soudeur.  Il sait pas mal tout faire.  C'est un visuel, il faut lui montrer le problème, puis il y pense et trouve une solution.  Semble t'il qu'y n'y a pas beaucoup de problèmes à son épreuve!

J'ai laissé la R-Pod chez Luc et je lui ai donné carte blanche.  Finalement, il n'a pas jugé bon d'utiliser les pièces fournies par le concessionnaire, beaucoup trop faibles.

Pour redresser le plancher et le mur, il a soulevé la roulotte et l'a laissée ainsi appuyée sur son mur pendant trois jours.  Ensuite il est allé chercher de l'aluminium de bonne qualité et a conçu des pièces de renfort sur mesure qu'il a boulonné au châssis de la roulotte vis à vis de l'extension.  La beauté de l'aluminium c'est que ça n'ajoutera pas exagérément du poids à mon unité, tout en étant amplement solide pour m'assurer que le tout demeurera bien en place et pour toujours.

Voici quelques photos du résultat final:



Et pour donner une idée du résultat de l'amélioration, voici une photo prise quelque part en Indiana, avant la réparation:



Puis voici une photo prise aujourd'hui, après la correction apportée:


Clairement, la roue ne viendra plus taper dans l'aile.  Ma R-Pod serait maintenant capable de retourner en Oregon sans problème!

Ceci-dit, bien que j'aie de nouveau retrouvé confiance en ma "Grenouille 2.0", j'avais déjà commencé à me dire que pour un prochain grand voyage, j'aurai envie d'une unité plus spacieuse.

Comme toutes les compagnies connues dans le "moyen de gamme" semblent manquer de sérieux quant à la qualité de conception, je regarde dans les quelques marques dites "haut de gamme".

En tête de liste vient "Airstream" avec la Bambi 19CB, mais je regarde aussi avec intérêt la compagnie "InTech" qui font des unités fabriquées à la main, ainsi qu'en troisième lieu la marque "Lance" qui offre des plans très intéressants, mais à prix qui avoisinent ceux de chez Airstream.

Pour le même prix, est-ce que Lance est en mesure d'offrir une qualité et une durabilité aussi satisfaisante que Airstream?  Je n'en suis pas certaine.  Mais je n'élimine pas le coureur tout de suite, j'ai un bon deux ans devant moi pour faire des lectures, m'informer et arrêter mon choix.  D'autres produits feront peut-être aussi leur apparition sur le marché d'ici là.  Airstream demeure mon premier choix mais je reste ouverte aux alternatives.

Ce qui fera partie de mes critères, ce sera de demeurer quand même dans ce qui est considéré comme une "petite roulotte".  Je ne voudrais pas dépasser 20 à 22 pied hors tout incluant la pôle.  Si je m'en tiens à ces dimensions, avec le Gladiator je n'aurai pas de souci avec les poids proposés.  La R-Pod pèse à sec 2 603 lbs.  En y allant avec quelque chose d'un peu plus robuste, j'envisage additionner environ 1000 lbs ce qui est presque exactement le cas avec la Airstream qui fait 3 650 lbs à sec.  Le Gladiator quant à lui s'autorise une capacité de remorquage de 7 800 lbs, ça signifie que ce n'est pas mon camion qui me contraindra à un modèle de roulotte par rapport à un autre.  Par contre, j'en tiendrai compte quand même quand je songerai à la consommation d'essence.  À ce chapitre, l'aérodynamisme sera un autre élément à tenir en compte.  La R-Pod est facile et peu dispendieuse à tirer dû à son poids mais aussi dû à sa forme en goutte d'eau.  Mais il semble que l'aerodynamisme en forme de suppositoire des Airstream est aussi très efficace pour limiter la consommation d'essence.

Comme j'ai vu beaucoup de problèmes sur diverses unités quant aux murs extension, je pense à m'orienter vers une unité de 8' de large, sans extension.  Comme c'est le cas avec Airstream.  Le modèle Sol Horizon de InTech fait 7' comme la R-Pod, mais sans extension.  Pas de bris à envisager chez InTech à ce niveau donc, mais l'intérieur est un petit peu plus serré que la R-Pod.  Elle offre plus d'armoires en hauteur pour le rangement par contre.  InTech propose une autre gamme qui pourrait m'intéresser:  la O-V-R Expedition.  Le plan est super intéressant, mais une chose qui m'agace, ce sont les lits jumeaux dans la partie chambre à coucher.  Pourquoi ne pas proposer aussi une version avec lit Queen?  Ils le feront peut-être d'ici à ce que je sois prête à arrêter mon choix définitivement. Lance quant à eux m'interpellent avec leur modèle 1685 qui offre un plan de plancher plus que spacieux, mais ce modèle dispose d'une extension.  Il me faudra me déplacer chez un détaillant pour la voir de plus près et me faire une meilleur idée.

Enfin, un autre critère qui m'importe beaucoup:  Une salle de bain avec douche indépendante de la toilette. Être obligée d'essuyer tout le pourtour de la toilette après chaque douche, ça ne me dérangeait pas au début, mais maintenant cela me rebute.  En fait, occasionnellement pendant un petit déplacement avec peu de bagages, ça n'est pas si grave.  Mais sur un voyage de trois mois, on aime le confort d'une salle de bain fonctionnelle, assez grande pour s'y changer sans devoir ouvrir la porte et sortir toute nue pour être capable de s'essuyer. Ça a l'air un peu niaiseux de le dire, mais il faut le vivre pour le comprendre!  

Ce dernier critère pour l'instant, seuls Airstream et Lance le respectent dans les gabarits de roulottes que je regarde.

Voici les plans des divers modèles qui m'intéressent:


Airstream Bambi 19CB

InTech Sol Horizon

InTech O-V-R Expedition


Lance 1685

Pour donner une petite idée comparative, voici le plan de ma R-Pod 178 actuelle:



Comme vous pouvez le voir, j'ai des petits projets, de quoi animer mon esprit jusqu'à ce que j'entame plus sérieusement la planification du prochain grand périple.  J'ai déjà la tête remplie d'idées!

C'est vraiment ma façon favorite de voyager et le planifier autant que le faire concrètement, cela me nourrit.

Pour finir, je vais perpétuer mon habitude de suggestions musicales:  Jack White a commercialisé un nouvel album récemment et il est comme toujours excellent.  On l'aime Jack.


lundi 19 septembre 2022

Cape Cod et retour à la maison, fin de la cavale!

 Me voici de retour dans ma douce maison.

Je ne vous avais pas parlé de mon séjour à Cape Cod, alors voici!

Tout au long de mon voyage j'ai partagé ma géolocalisation avec quelques personnes de confiance.  J'avais mon ami Jean-Rock, ma tendre amie Yo ainsi que Céline et Monik qui pouvaient me suivre à la minute près, pas à pas, sur la carte de Google maps.

J'avais par le passé toujours été réticente à partager ma géolocalisation avec qui que ce soit.  Mais pour les fins du voyage, Monik a su me convaincre et je ne l'ai pas regretté.  Comme je voyageais seule, cela me donna un certain sentiment de sécurité que de savoir que quelques personnes savaient où je me trouvais.

En même temps, ce fut particulièrement amusant de savoir aussi où se trouvaient Monik et Céline puisque nous nous sommes rejointes d'abord au Colorado, puis nous avons gardé contact pendant la suite de nos voyages respectifs.  Nous nous sommes ensuite rejointes à Cape Cod, vers la fin de mon périple.

Alors que nous étions toutes sur la route en direction de Cape Cod, il était amusant de voir où chacune étaient rendues.  C'est là que les filles m'ont contactées et ont su que je vivais des ennuis avec la roulotte, que j'étais dans la pluie et que j'en avais marre!  Et puis j'avais Skye, couchée sur le dos, la face étampée dans le filet de son hamac, une babine collée dans le tissus, le regard vide... Manifestement, elle aussi elle en avait marre.

J'avais quitté Fredonia, NY à 09:00 le matin après une visite au Walmart, encore pour refaire une provision d'epoxy.  À mon arrivée à Brewster MA vers 19:00, j'ai été accueillie par un autre couple d'amis, ils avaient été mis au courant de mon bris et de ma hâte d'arriver pour un peu de repos.  Il est difficile de décrire le bonheur que j'ai ressenti en les voyant venir m'accueillir dès mon entrée sur le camping.  

Hélène a immédiatement pris Skye pour l'emmener marcher pendant que Sylvain s'est chargé de me guider pour reculer la roulotte sur mon petit terrain en pente.  À peine la R-Pod décrochée du camion, on me servait une bière bien froide.  De petits gestes qui m'ont beaucoup réchauffé le coeur!

Les filles sont arrivées quant à elles le lendemain, ayant coupé la route en deux pour un "harvest boondocking" au Vermont.

Il s'agissait de ma première visite au Massachusetts, je n'avais jamais visité Cape Cod auparavant.


J'ai trouvé l'endroit magnifique et j'ai été particulièrement frappée par la très grande amabilité des résidents. 

Il est manifeste que Cape Cod est le terrain de jeu des Bostonnais et à voir les résidences qui s'y trouvent, les gens y sont de bien nantis à très très bien nantis.  Malgré tous les préjugés que l'on pourrait avoir, jamais je n'ai senti une pointe de snobisme, bien au contraire.  Les gens sont souriants, avenants et même curieux.

Fait amusant, lors d'une visite à l'épicerie, on m'a demandé à deux reprises différentes si c'était possible de prendre mon véhicule en photo.  L'ensemble du support avec les planches à voiles, le tube pour les mats ainsi que le "tonneau cover" suscite beaucoup d'intérêt semble t'il.  Et devinez quoi?  Ces deux personnes qui m'ont dit adorer mon véhicule et vouloir se procurer exactement le même étaient... des femmes!

Hé oui Messieurs, il semble que le plaisir de conduire un "truck" ne vous est plus exclusif!

Cette région a la réputation d'être assez venteuse en septembre.  Cependant, ici aussi quelque chose est venu perturber les habitudes et le vent n'a pas vraiment été au rendez-vous.  Il semblerait que l'ouragan Earl qui passait au large de l'océan Atlantique soit le coupable.  Son énergie a tout aspiré vers sa position dans l'Atlantique, créant un effet de vide sur la côte.

En résumé, je n'ai eu qu'une seule journée de kitesurf à Crosby Landing Beach et c'était de la grosse voile (12 mètres).  Néanmoins, j'étais contente d'être sur l'eau et de pouvoir en profiter tandis que ça passait.


Par ailleurs, Cape Cod n'est plus célèbre uniquement que par la présence de la famille Kennedy dans cette région, mais aussi par la présence de plus en plus remarquée des grands requins blancs.

Comment ne pas y penser lorsqu'on se met à l'eau?  J'ai beau dire que je n'ai pas peur des requins, que je ne suis pas sur leur menu favori...  Suffit de me dire que je suis en train de m'amuser dans leur boîte à lunch pour réaliser que tout à coup, je ne figure plus au sommet de la chaîne alimentaire.

D'ailleurs les autorités ne manquent pas de nous le rappeler un peu partout sur les plages avec d'immense affiches montrant un beau requin blanc souriant à pleines dents.  Il ne faut pas aller se baigner avec les phoques, disent-ils.


Hé bien.  Dans la baie de Cape Cod à Chapin, je suis allé faire une balade en paddle board avec Skye.  Soudain, deux belles grosses têtes de phoques sont apparues devant moi.  C'est drôle mais je n'étais pas tellement contente de les voir.  En plus, à ce moment là, une vague nous a renversées moi et Skye.  Je ne me suis pas tant inquiétée pour moi que pour Skye à qui j'ai vite ordonné de remonter sur la planche.  Disons que je ne me suis pas éternisée dans les parages. L'activité s'est plutôt terminée avec un vol de drone pour observer les phoques...  De bien jolies bêtes, mais je préfère les regarder des airs avec le drone que de nager avec eux et avoir l'air de faire partie du lunch.

On parle beaucoup des grands blancs, on nous signale fortement leur présence, et selon l'application Sharktivity, ils sont bel et bien là.  Néanmoins, j'ai fais l'exercice de scruter les images satellite utilisées par Sharktivity  tout autours du "hook" de Cape Cod pour voir si j'y apercevrais une grande quantité de requins.  Figurez-vous que visibles dans l'eau peu profonde près des plages, je n'en ai trouvé seulement qu'un.  Ce que je ne sais pas par contre, c'est quand est-ce que les images satellites ont été captées.  Était-ce pendant la haute saison ou pas?


J'ai fais quelques vols de drone, bien que pas autant que je l'aurais voulu.  Je n'ai pas réussi à capter d'images de requins, seulement les phoques et ça ce fut plutôt facile.

Depuis toujours les requins me fascinent, j'ai énormément lu sur eux et je n'ai pas terminé de le faire.  Je n'en ai pas eu l'occasion cette fois-ci, mais lorsque je retournerai à Cape Cod éventuellement, je compte bien me rendre à Marconi Beach aux alentours du coucher du soleil et tenter de capter des images de ces créatures fascinantes avec le drone.  Si je me fie à Sharktivity, c'est à cet endroit et à cette heure qu'ils se manifestent le plus régulièrement.

Outre ma journée de kite et quelques vols de drone, mon séjour à Cape Cod m'a permis de visiter un peu la région, relaxer et profiter de belles discussions avec les amies.

Monik qui est une fervente pêcheuse à la mouche a tenté sa chance à quelques reprises.  Cependant la chance ne fût pas avec elle pour le Bar Rayé.  Plusieurs conditions entrent en ligne de compte, la marée, la température, l'heure... La regarder manier sa canne à pêche a un effet apaisant, cette discipline semble apporter une certaine zénitude qui me plaît beaucoup.  Avant tout cela m'apparaît être un art et c'est très beau à regarder.


Voyant les prévisions météorologiques s'annoncer, il y avait lieu de prendre une décision sur le moment du départ.

Ce mon coté, il me restait du temps et je n'avais pas tellement le goût de partir.  En même temps, Earl nous annonçait de fortes pluies.  Comme j'avais envie d'en profiter au maximum, j'ai choisi de planifier mon départ en même temps que les filles, après le déluge.  Je souhaitais profiter entièrement de la dernière journée de beau temps, mais aussi ne pas devoir rouler toute la journée dans la pluie comme j'ai dû l'endurer avant d'arriver.

J'aime les jours de déluge en camping.  Bien-sûr, je ne dors pas dans une tente, me direz-vous. Mais j'adore entendre la pluie qui claque sur le toit de ma roulotte... Puis mettre un petit peu de chauffage et me blottir pour écouter un bon film, ou encore lire un peu.  Pour moi c'est un petit moment de bonheur et de relaxation totale.

Ça explique peut-être pourquoi j'aime autant aller camper tard en automne également.

Juste avant le déluge on a profité du moment pour aller visiter la plage de Marconi Beach, moi qui espérais filmer les requins avec le drone.  Cependant la brume était déjà bien installée, avec la vue sur un surfeur tout seul et un phoque à proximité...  Je ne sais trop si j'avais envie d'approuver le projet du surfeur.  Céline, elle, espérait voir le phoque se faire manger en direct devant-nous.  On reconnaît tout de suite notre policière préférée en quête d'émotions fortes!

Quand la pluie a commencé, nous nous sommes mises en direction du camping avec un petit arrêt au JT's Seafood restaurant à Brewster où j'ai mangé le meilleur panini de homard de ma vie.  Sérieusement, je devrai absolument retourner à cet endroit à ma prochaine visite!  Le déluge est tombé en pleine puissance pendant qu'on était sur la terrasse (qui était couverte).  Les gouttières faisaient des cascades, c'était plutôt impressionnant.  

À notre retour au véhicule, on a trouvé Skye roulée en boule sur le siège conducteur, ce qu'elle ne fait jamais habituellement.  Manifestement la forte pluie qui claquait sur le toit du camion l'a impressionnée et elle a cherché du réconfort en se couchant sur mon siège.

Le chemin du retour en direction de la maison s'est très bien passé.  Ça s'est fait en équipages où moi et les filles nous sommes suivies jusqu'à ma sortie d'autoroute à Varennes.

Skye était tellement contente de retrouver la maison.  Dès qu'elle est débarquée du camion, elle a couru dans le garage, puis est allée s'asseoir devant la porte d'entrée principale de la maison, me pressant de lui ouvrir.

Au lendemain cependant, Skye demandait à aller en auto... Comme si elle voulait avoir le meilleur de toutes les situations:  Être dans le confort de la maison, tout en profitant du rythme de vacances où l'on partait se balader en voiture à tous les jours.  Hé non ma Skye, profites bien de ton coussin, les prochaines vacances ça sera au printemps!

C'est maintenant le retour des petites routines quotidiennes, incluant les promenades au parc St-Charles pour Skye, habitude qui n'a pas arrêté de lui plaire même après avoir déambulé dans les sentiers grandioses du Colorado, de l'Utah et de l'Oregon.  Combien de Labradors peuvent se targuer d'avoir vu autant de paysages?

À peine suis-je de retour que je rêve déjà au prochain projet.  En même temps je ne veux pas repartir trop vite, ni trop tard.  Je cherche l'équilibre entre ne pas devenir trop épuisée et blasée avant le départ, tout en ayant le temps de désirer l'aventure et avoir le temps de surfer sur le rêve et le plaisir de planifier le projet.

2025 est un chiffre qui me parle et me semble raisonnable pour un autre voyage de quelques mois en été.  Après 2025, peut-être un congé différé de six mois pour un autre projet qui murira éventuellement dans ma tête.

Une chose est sûre, ce voyage-ci m'a appris plusieurs trucs sur moi-même et m'a confirmé certaines autres choses que je savais déjà.  J'ai réalisé aussi que la vie est pleine d'imprévus et que les déceptions sont pas mal toutes remplacées par de belles surprises.

J'ai pu me confirmer que j'aime les moments de solitude, mais qu'en même temps j'ai besoin de contacts humains positifs.  Une semaine ou deux à explorer le continent seule avec Skye, c'est extraordinaire.  Dans ces moments là, je me sens comme une éponge, j'absorbe tout ce que je vois, ce que j'entends et ce que je sens avec des émotions multipliées par mille.  

Les souvenirs des découvertes vécues en solitaire marquent pour toute la vie.  Mais rejoindre des amis au bout de ce moment, c'est tellement réconfortant, ça tisse des liens forts aussi.  

Les émotions vécues pendant un voyage de ce type ont besoin d'être partagées, du moins, selon ma façon de le vivre.  Avoir des amis qui gardent le contact avec moi et apprécient sincèrement que je les aie choisis pour donner des nouvelles en exclusivité, ça fait du bien aussi.

Ma prose de ce soir se terminera avec Tom Petty.  Parce que un roadtrip sans Tom Petty est assurément un roadtrip sans moi.  Tom a fait partie de la trame sonore de mon voyage de 2016, particulièrement pendant ma traversée du Dakota du Sud avec Mudcrutch.  Cette année, je l'ai encore écouté plusieurs fois et j'aurais pu vous suggérer Free Fallin', Won't back down ou encore Learning to Fly qui ont sonné encore et encore dans le Gladiator.  Running Down a Dream demeure la "tune" parfaite de roadtrip qui a su me garder motivée pendant que je regardais défiler les lignes pointillées blanches des autoroutes américaines devant moi.

mardi 13 septembre 2022

Du MTB, Antelope State Park, puis retour vers l'Est

 Cela fait un moment que je n'ai pas écris...  Il faut comprendre que j'ai été plutôt occupée ces derniers temps, ce qui ne m'a pas libéré le temps nécessaire pour alimenter le blog.

Qu'à cela ne tienne, je me reprends toujours lorsque cela devient possible.

Mon séjour à The Gorge s'est terminé sur une saveur de Vélo de Montagnes.

Après ma visite au Mt Hood et y avoir été tentée par la présence du Bike Park, j'ai tenu la promesse que je m'étais faite à moi-même et j'y suis retournée avec mon vélo de montagne.

Le Timberline Bike Park, c'est de la descente.  Autrement dit, on part d'en haut, on descend  en vélo et on remonte avec les remontées mécaniques de la station de ski.  La question qu'on se pose automatiquement c'est "Est-ce trop Downhill Style pour les vélos de cross country / all Mountain?".

La réponse est: Absolument pas!  En fait, je me demande si j'ai vu ne serait-ce qu'un seul vélo  radicalement downhill cette journée là.  J'ai majoritairement vu des vélos comme le mien et peut-être quelques enduro, mais que du double suspensions, tout de même.




Il y a des pistes pour tous les niveaux.  Pour ma part, je ne suis pas casse-cou, la règle avec moi c'est que les roues doivent toujours rester en contact avec le sol.   Alors les losanges noirs avec des sauts et des rampes de lancement, j'ai laissé ça pour les autres.   Je m'en suis tenue qu'aux pistes vertes et bleues et c'était parfait pour mon petit bonheur.

Les pistes étaient roulantes, plutôt faciles mais parfois très sablonneuses.  C'est compréhensible, il ne pleut pas en été dans cette région, alors le sol devient très très sec.  Avec le sable, il faut demeurer vigilant, ça peut surprendre dans les courbes, ça cale, ça glisse ou ça peut ralentir le vélo un peu subitement.  Néanmoins ça s'est très bien passé pour moi. Quel bonheur de descendre constamment, avec des courbes fluides et quelques pump tracks sans jamais s'époumoner pour remonter.  Que du bonbon.

Et puis, le type qui s'occupait de la remontée en bas était plutôt beau garçon et charmant.  Lorsque j'ai annoncé que je venais de terminer ma dernière descente, il m'a dit "You break my heart!".  Ahaha!  Il devait dire cela à toutes les filles qu'il voyait défiler seules au bas de son chairlift.

Le lendemain, j'ai profité du fait que le vélo était déjà prêt dans la boîte du camion pour aller rouler à Post Canyon.  C'est là que je me suis souvenue pourquoi je ne fais jamais deux grosses journées de vélo deux fois de suite:  mes fesses avaient pris la forme d'une bouche de poupée "Bout'chou".  Aille aille aille!  Mais ça me tentait, et Skye aussi, vraiment beaucoup pour elle.  Alors j'ai fais ça tranquillement.  C'est dûûûr le MTB quand il faut monter les côtes!!

Après avoir éprouvé mon cardio pour avoir monté jusqu'en haut, je me suis faite un sacré plaisir de dévaler la "El Dorado" que je venais de découvrir.  J'ai terminé avec mon classique "Toilet Bowl" puis "Kleeway".  J'ai passé une bonne demi-journée dans les pistes. J'étais satisfaite et Skye avait couru suffisamment pour me garantir qu'elle soit sage comme une image jusqu'au lendemain.

La dernière journée au camping a essentiellement servi à faire du rangement, réorganiser les coffres de la roulotte et la boîte du camion en vue du voyage de retour, ranger, nettoyer, faire du lavage pour avoir des draps frais lavés dans le lit, histoire de bien dormir en chemin.  Bref, toutes ces choses palpitantes qu'on n'aime pas tellement faire mais qui sont nécessaires.

Au moment de quitter le camping le 31 août, lorsque j'ai fermé l'extension de la roulotte, j'ai constaté que ma réparation à l'aile coté conducteur sur la roulotte s'était de nouveau brisée.  Ah Zut!!  Je n'avais pas le temps de réparer, j'arrivais à l'heure limite pour le "check-out" du camping, alors il fallait que je parte.

Comme je devais m'arrêter à The Dalles pour passer au lave-auto et aussi faire quelques petites commissions, j'en ai profité pour passer à la quincaillerie et y ramasser le matériel nécessaire pour refaire ma réparation.  Cette fois j'allais y aller avec une touche d'epoxy.

J'avais dix heures de route à faire avant d'arriver à Antelope State Park en Utah, où j'avais une réservation de camping avec tout l'espace et la tranquillité nécessaires pour pouvoir réparer sans trop me stresser.  J'ai donc surveillé l'état des dommages à chaque plein d'essence pour m'assurer que je ne perde pas mon aile en chemin.  Ça ne semblait pas vouloir s'aggraver.  Sauf que arrivée au camping, il semble que ça ait dégénéré durant les derniers kilomètres, peut-être un nid de poule?  Je n'avais non pas qu'une seule vis qui était arrachée, mais le compte était plutôt rendu à trois vis arrachées.

J'ai donc fait ma réparation sous la supervision à distance de Michel qui a su me conseiller sur la manière de manipuler l'époxy.  J'ai crains un instant devoir enlever la roue alors que j'étais seule et loin de tout, mais finalement le simple fait de soulever la roulotte a fait descendre la roue suffisamment pour que je puisse avoir accès avec un long tournevis.  Ça n'a pas été aussi simple qu'anticipé, l'époxy prenait très vite, ce qui me laissait très peu de temps pour travailler, mais au final j'y suis arrivée.


La chaleur était accablante, j'ai tout bu ce que j'avais de liquide au froid dans le frigo en un rien de temps.  Néanmoins, Antelope State Park est un endroit vraiment très spécial.  Pendant que je travaillais sur ma roulotte, un bison en liberté était en train de manger paisiblement non-loin du camping.

Une fois ma réparation terminée, mon désordre ramassé et que j'aie pu prendre le temps de me nourrir, je suis partie explorer une partie du parc au coucher du soleil.  Quel endroit magnifique, et ces bisons qui déambulaient paisiblement, manifestement habitués à la présence humaine.

Reste que il y a lieu de demeurer prudent, on sait qu'un bison peut charger.  S'il avait fallu que j'ose en importuner un, celui-ci aurait pu écraser mon camion en un rien de temps.  Alors respect pour ces magnifiques bêtes.



Après un sommeil réparateur sous une nuit superbement étoilée, j'ai terminé ma visite du parc en matinée avant de reprendre la route sur l'heure du midi.


Pour être franche, comme je commençais à être un peu plus serrée dans le temps, voulant être au camping à Cape Cod le 5 septembre, il me fallait faire de longues journées de route pour y parvenir et j'ai trouvé cela un peu difficile.

Après Antelope, je me suis rendue jusqu'à Laramie, Wyoming.  Ensuite ce fut Des Moines en Iowa et enfin Fredonia dans l'état de New York avant d'entamer le dernier droit vers Brewster à Cape Cod.  Il y a certaines journées où j'ai roulé plus de 13 heures.  Les deux dernières journées, en plus d'êtres longues étaient ponctuées de fortes pluies pratiquement tout au long du chemin.  Pour couronner le tout, j'ai rebrisé mon aile de roulotte en Indiana et je n'ai pas été en mesure de la réparer de nouveau de manière durable.  Cela a miné mon moral.

Manifestement, ma roulotte avait un autre problème sous jacent qui causait le symptôme de l'aile qui s'arrache constamment.  Ma roue se cognait dans l'aile si je frappais un nid de poule...  Mais pourquoi la roue est-elle si proche de l'aile au point d'entrer en contact avec celle-ci?

Le mystère a été résolu à mon arrivée à Cape Cod où j'ai été accueillie par les amis dont Sylvain qui a de bonnes connaissances en matière de VR et les habiletés pour trouver des solutions.

On a donc refait la réparation pour la énième fois, cette fois en enlevant la roue, en refaisant de l'époxy et en déplaçant légèrement l'ancrage de l'aile.  Cependant il est manifeste que je devrai prendre un rendez-vous au garage à mon retour pour faire corriger un vice de conception plus sérieux qui cause le dangereux rapprochement de ma roue coté gauche dans l'aile.

La correction n'a pas de quoi être trop sorcier à exécuter.  Mais il me faudra trouver quelqu'un qui est habile et compétent pour le faire.  Ceci-dit, comme il s'agit d'un vice de conception propre à ce modèle de R-Pod, il n'a pas été difficile de découvrir après quelques recherches que je ne suis pas la seule propriétaire de R-Pod aux prises avec ce problème et que je pourrai profiter de l'expérience de ceux qui l'ont corrigé avec succès.

Je pensais déjà depuis quelques temps à changer ma roulotte pour quelque chose de légèrement plus spacieux.  Ma R-Pod est un excellent "weekender" pour les courts séjours.  Cependant sur le long cours je trouve qu'elle manque de rangement, ce qui rend son coté pratique un peu limité quand on traîne tout le nécessaire pour y vivre pendant trois mois.

En même temps, j'apprécie l'agilité que me procure le fait de rouler avec ce qu'on appelle "un petit rig".  Je peux me faufiler un petit peu partout, les arrêts au restaurant en chemin ne tournent pas au casse-tête puisque seulement deux cases de stationnement face à face me suffisent sans encombrer qui que ce soit.  Et en même temps, la petite roulotte demeure quand même plus spacieuse que le concept "Vanlife" qui a quant à lui certains avantages mais aussi d'autres inconvénients.  Tout est dans les compromis et il suffit que chacun choisisse ses compromis.

Bref, c'est quelque chose auquel je commence à penser, mais sans que cela soit urgent.  Et puis de toute façon, il n'est pas question pour moi de vendre ma roulotte à qui que ce soit sans lui avoir apporté les correctifs maintenant que je lui ai découvert un vice de conception.

Autrement dit, pour l'instant le plan c'est de réparer, améliorer, entreposer.  Puis pour la saison 2023, je profiterai des correctifs apportés.  Par la suite, je magasinerai en prévision d'un prochain grand voyage que je compte bien refaire dans quelques années, mais pas trop d'années.

Je quitte Cape Cod demain en direction de la maison.  C'est depuis le confort de ma douillette maison Varennoise que je prendrai le temps d'écrire un billet au sujet de cette magnifique région du Massachusetts.

D'ici là, je vais plutôt me préparer à une bonne nuit de sommeil en vue de la route du retour à la maison prévu demain.

Pour la musique, je propose The Waves du groupe Villagers dans cette version live qui est ma favorite.  Cette chanson m'a constamment suivie tout au long du voyage et ce dès le mois de juin.  Elle s'est littéralement collée aux émotions fortes vécues au cours de cet été d'aventures, de découvertes, d'émerveillements, de belles rencontres, de fous rires mais aussi parfois de déceptions et de solitude.

Vous comprendrez que cette chanson a été MA chanson de voyage cette année.  Je me suis entièrement reconnue dans ses paroles et c'est pourquoi c'est celle-ci que je partage avec vous ce soir à la veille de mon retour au bercail.

"And if you don't agree

You better get back inside your cave

'cause we're all dancing with the waves

Up in the diamond sky

Stronger than you and I

Am a wave

I break through the barrier reef

Cut trough the carbon sea

Approaching the shore"

samedi 27 août 2022

Le "Wing" un nouveau sport puis une visite au Mt Hood

 Encore ce printemps, lorsqu'on me demandait si j'étais intéressée à apprendre le "Wing", je répondais par la négative:  J'ai en masse de bebelles à trimbaler, je n'ai pas besoin d'ajouter un autre sport par dessus tout ça.

Mais voilà que une fois arrivée à The Gorge et avec cette saison de vent solidement perturbée par El Nina, tout ce que je voyais sur l'eau par les jours de vents légers étaient ces fameuses Wing foil.  De quoi percer des dents!

Et puis, quelques petites mésaventures en planche à voile m'ont fait un peu peur et ont sapé ma motivation pendant un certain moment.  Ajoutons à cela que le Wing vient avec un équipement d'une simplicité déconcertante.  Pas de pied de mat, ni de mat, de rallonges, et toute cette quincaillerie qui fait partie de la complexité de la planche à voile.   Ça se limite à une aile gonflable et à une planche.   Le seul truc qui peut être un tantinet complexe, c'est le foil, qui à lui-seul peut être monté dans une multitude de configurations:  Mât court, mât long, fuselage, aile à grand ratio d'amplitude ou pas...

Reste que avec un foil bien choisi, c'est un sport qui demeure très "Plug and Play", tu gonfles ton aile, tu prends ta planche, et tu t'en vas à l'eau avec ça sans plus de cérémonies.

Pas de cassage de tête avec la proximité des arbres ou autre obstacles pouvant être dangereux pour les lignes de kite, par exemple.

Bref, j'ai craqué.  J'ai acheté une aile de Wing et j'ai réservé une leçon privée avec la boutique Big Winds.

Cette leçon aurait dû avoir lieu le 11 août et mon amie Brigitte devait se joindre à moi pour l'occasion.  Malheureusement, ce jour là, il n'a pas venté et la leçon a été annulée.

Pour ma part, comme il me restait du temps ici, on a fixé la prise 2 au 23 août et cette fois fut la bonne.

C'est Ela qui fût mon instructrice cette journée là.  Ela m'a épatée par sa personnalité et son professionnalisme.  Ce petit bout de femme d'à peine 18 ou 19 ans originaire de Jacksonville en Floride est venue passer son été à The Gorge pour apprendre le Wing et ensuite l'enseigner.  Étudiante en biologie marine à l'Université de la Floride, le cours en sa compagnie a été agréable, efficace et m'a permis de progresser bien plus vite que je ne l'espérais.  Et dire qu'au début de l'été, ma mentor était au même niveau d'apprentissage que moi!

La leçon a débuté avec une aile de 3.5M et un flotteur de planche à voile de 220L équipé d'une dérive.  Bref, une petite voile et un trottoir en guise de planche, histoire de ne pas avoir trop à gérer mon équilibre et me concentrer uniquement sur le maniement de la voile.

Ela m'a confié que ses élèves préférés sont les véliplanchistes.  J'ai un petit peu compris pourquoi:  Les principes en wing sont pratiquement les mêmes qu'en planche, mais en bien plus simple.  Quand on veut monter au près, on recule l'aile vers l'arrière.  Quand on veut abattre, on avance l'aile vers l'avant.  Aussi niaiseux que ça.

Pour tourner?  On "Jibe", comme en planche, mais le transfert vers l'autre direction m'a semblé beaucoup moins technique qu'en planche à voile.

Évidemment, pour faire le tout de manière élégante il va me falloir de la pratique.  Pour l'instant je n'ai que deux heures à mon actif.  Et puis, le foil, ça sera une autre paire de manche.  Ça, j'anticipe que ça sera pas mal plus technique.

Néanmoins, en deux heures de leçon, Je suis passée d'une planche de 220L à une planche gonflable de 7' qui se rapproche beaucoup plus du type de planche que j'aurai quand je débuterai mon apprentissage en foil.  J'ai appris à monter au près et à jiber des deux côtés.  En résumé, c'est un sport qui suggère une progression plutôt rapide ce qui me motive à persévérer.

Ayant à l'esprit que je vais reprendre la route vers l'Est dans quelques jours, je suis allée chez le concessionnaire jeudi pour y faire faire un changement d'huile à mon véhicule.

Mine de rien j'ai parcouru un peu plus de 5000 kilomètres depuis que je suis arrivée en Oregon au début de Juillet.  J'avais fait mettre de l'huile neuve à mon arrivée, probablement que cette huile aurait été bonne pour me ramener jusqu'à la maison, mais ça aurait été juste.  Il faut garder en tête que je tire une roulotte et qu'il y aura des chaînes de montagnes à traverser, notamment les Rocheuses...  Comme je préfère vivre avec la paix d'esprit, je n'ai pas pris de chances.  Cela m'évitera d'avoir à me demander si je devrai m'arrêter en chemin pour cela.

Et puis, j'ai toujours eu un excellent service chez le concessionnaire à The Dalles.  Vivement le service "Express lane" pour les changements d'huile.  À chaque fois que je m'y suis présentée, le délai d'attente pour que mon véhicule soit pris en charge était de 15 à 30 minutes, pas plus.  Je me souviens qu'il en avait été de même aussi en 2016 lorsque j'avais fait faire des entretiens sur mon Dodge Journey de l'époque.  Si j'avais laissé cela au hasard sur la route, je n'ai aucune idée de quelle sorte de service j'aurais eu droit.



Une fois cela réglé, je me suis mise en route vers le Mont Hood, cette magnifique montagne qui fait partie de mon paysage depuis que je suis ici.


Je me suis arrêtée à Meadows Ski Resort qui est la plus grande station de ski du Mont Hood, j'ai ensuite continué mon chemin pour me rendre à Timberland, où se trouve le célèbre Timberline Lodge.

De là, j'ai pris une petite marche avec Skye pour me rendre jusqu'au début du glacier.  C'était une journée plutôt chaude alors je n'ai pas hésité à aller faire quelques pas sur la neige même si j'étais en simple gougounes.



J'ai découvert que depuis la fois où j'étais venue skier à cet endroit à l'été 2016, l'offre au niveau des activités de vélo de montagne a énormément évolué.

Il est maintenant possible d'y faire de la descente en vélo de montagne, avec l'achat d'un billet de remontée mécanique.  De ce que j'ai vu, ça a l'air franchement très fun, tellement que j'ai le goût d'y retourner avec mon vélo avant de quitter l'Oregon.

Je suis également retournée visiter le Timberline Lodge.  J'en avais déjà parlé dans mon journal de voyage transmis à mes contacts courriels à l'époque, mais l'histoire de cet hôtel mérite que j'en reparle ici.

Le Timberline Lodge a été construit dans le contexte de la crise économique des années 1930.  Pour s'assurer qu'un maximum de familles de la région aient un revenu pour passer au travers de la crise, le gouvernement a commandé ce projet et y a embauché pour l'occasion une multitude d'artisans de tous les domaines.  C'est d'ailleurs pour encourager la population et pour faire un pied de nez à la situation de crise qu'il fut choisit que soit construit rien de moins qu'un hôtel de luxe.  C'est visible dans chacun de ses détails que cet hôtel a été construit avec la plus grande des fiertés, lequel est maintenant inscrit au registre national des lieux historiques.


L'endroit n'est pas célèbre que par son histoire, il a aussi servi de décor pour certaines des scènes extérieures du film de Stanley Kubrick "The Shining".

Il y règne une ambiance particulièrement chaleureuse et je n'ai pas résisté à l'envie de m'assoir un moment dans ce magnifique hall en forme hexagone, juste au pied de la cheminée.  

Encore une fois, je me suis dit qu'il faudrait absolument que je revienne en hiver pour y skier et m'y loger.  Ce n'est tout de même pas donné, le prix des chambres se situe entre $205 et $420 US la nuit...  Mais quelques jours, pour se gâter!

Après avoir visité le Mt St-Helens, j'en ai appris beaucoup sur les volcans.  Désormais, je ne regarderai plus jamais le Mt Hood de la même manière.  Suite à mes lectures et en l'observant sur place, je me rends compte qu'en 2016 quand j'ai skié Timberline, je skiais carrément sur une coulée de lave!  Le Timberline Lodge est d'ailleurs lui-même construit au pied de la coulée.  

Quand on regarde vers le sommet sur son flanc sud, on voit les vestiges d'un cratère dans lequel un dôme de lave s'est reformé.  On a beau lire que les comportements antérieurs du Mt Hood ne se sont pas avérés aussi explosifs que le Mt St-Helens, Hood ayant plutôt tendance à faire des coulés de Lahar,  cette montagne majestueuse demeure d'abord et avant tout un stratovolcan.  De quoi nous inciter à la considérer avec respect.

Hier, j'ai profité du vent et j'ai sorti un petit rig de planche à voile à Stevenson pour l'occasion.  Ce fut de la 4.2 avec la 85L tout l'après-midi.

Ça fait du bien de jouer sur l'eau!

Depuis quelques jours, Donovan s'invite souvent dans mes balades de Jeep avec son Hurdy Gurdy Man.  Je ne peux pas passer à côté!

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