Bryce National Park, c'est en randonnée qu'on comprend pourquoi tu es si spécial

Mon rythme de vacances cette année a fait en sorte que j'ai pris pas mal de retard sur le blog.  Pas de stress, si je n'ai pas fait le tour avant (ce qui se prépare à être le cas), je continuerai mes récits depuis le confort de ma douillette maison.

C'est à partir mon spot en bord de mer au Mexique, loin de toute civilisation que j'écris aujourd'hui.  On peut remercier Starlink, même si je ne suis pas la plus grande fan de son fondateur.  Reste que c'est toute une révolution que d'avoir l'internet haute vitesse dans des endroits aussi reculés.

Revenons donc au sujet de cet article:  Bryce Canyon National Park.

Ce Parc National n'était pas en tête de ma liste.  Mais plusieurs personnes m'avaient répété que ça avait été pour eux un coup de coeur et qu'il fallait absolument ne pas rater l'occasion d'y aller.

Comme c'est relativement proche de Zion, un ricochet à l'itinéraire a été prévu pour Bryce.

À notre arrivée dans le parc, autant moi et Marie étions un petit peu dubitatives à voir autant de sapins, et quelques "hoodoos" lorsqu'on prenait soin de débarquer du Jeep au fil des "scenic points"

C'est vraiment le cas de le dire, si vous ne débarquez pas de votre véhicule, vous serez vraiment déçus.  Bryce, ça se découvre à l'usure de vos bottines, et non avec une machine à moteur.

Le temps de se rendre dans la région de Bryce, de s'installer au Ruby's inn & Campground et de d'aller prendre les informations au "Visitor's Center", la journée était plus qu'entamée.  Le premier contact fut donc en voiture, mais la sympathique ranger au comptoir d'information nous a orientées pour bien planifier la journée de randonnée à venir.

Il nous a été conseillé de commencé par Sunset Trail, puis de revenir par Queens Castle, ainsi nous avait-elle dit, en une randonnée on verrait l'essentiel de Bryce.

Nous n'avons absolument pas regretté de suivre les conseils de la ranger. Durant la randonnée, pour ma part, j'ai été plus d'une fois impressionnée par la beauté de l'endroit, par les couleurs, par ce que la nature avait pu faire d'aussi majestueux avec un lieu aussi aride.

Vraiment, c'est en randonnée que j'ai compris de quoi parlaient mes amis quand ils faisaient référence à leur coup de coeur.

Au moment d'écrire ces lignes un sentiment de déception s'empare de moi:  Pendant mon séjour en Oregon, j'ai perdu les cartes mémoires sur lesquelles j'avais enregistré toutes mes visites de Zion et de Bryce.  Tout ce que j'ai à offrir ce sont les quelques captures d'écran prises à partir de la caméra 360, de la Gopro puis ce qui avait été (quelques fois) capté avec mon iPhone.  J'ai toujours bien ça, me direz-vous, mais je doute que j'y retournerai un jour alors ça sera difficile de refaire les images nécessaire à un vidéo digne de ce nom.

Voici donc quelques images de la randonnée à Bryce Canyon National Park:

En ce qui concerne l'hébergement, il faut regarder du coté de Bryce Canyon City.  On y découvre qu'un certain Ruby possède ce qui semble être l'entièreté de la ville.  Un hotel, un magasin général, un restaurant, un camping...  Mais!  Bien que Ruby semble jouir d'un certain monopole, les prix du camping demeuraient raisonnables compte tenu des services disponibles.

Bien-sûr, il est possible de réserver un camping sans services directement dans le Parc National.  Mais après coup, je pense que le plus amusant était de camper au Ruby's Inn.  

D'abord comme je l'indique plus haut, Bryce se dévoile en randonnée.  Les campings sont situés au milieu des arbres, vous n'y verrez rien de particulier.  

Pour ma part, j'avais réservé Ruby's Inn essentiellement à cause de Skye.  Je craignais les chaleurs du début de juillet et je tenais à ce que la climatisation soit disponible pour le bien-être de ma chienne pendant que j'allais visiter le Parc.

Finalement ça ne s'est pas vraiment avéré nécessaire parce qu'il faisait manifestement beaucoup plus frais à Bryce qu'à Zion.  Je présume que c'était une question d'altitude, mais sans en être à 100% certaine.

Autre bonus en résidant au Ruby's Inn: La ville n'est pas grande, tout se fait à pied et il y a de l'activité le soir:  Du Rodeo!

C'est au Rodeo que moi et Skye avons occupé notre dernière soirée dans la région de Bryce Canyon, et franchement ça m'a bien amusée.

Cette soirée correspondait en plus avec le 4 Juillet, fête de l'Indépendance des État-Unis.  J'ai pu observer que ceci était une façon très prisée des locaux de fêter l'anniversaire de leur pays.  Honnêtement, cela faisait un certain bien à voir, compte tenu des tensions vécues dans ce pays depuis un certain nombre de mois.

C'est donc avec satisfaction que j'ai quitté la région de Bryce Canyon pour reprendre la route en direction de l'Oregon.

Les arrêts qui ont suivi ont eu lieu en Harvest Host, une autre façon agréable de découvrir des lieux dont je parlerai au cours d'un autre billet.

Zion National Park, on m'a prévenue, tu es très populaire...

Mais!  Tu es si bien organisé!

Ça faisait très longtemps que je rêvais de visiter Zion.  Un des Parcs Nationaux les plus courus des États-Unis.  

Pour une expérience optimale, vaut mieux se préparer à l'avance.  Plus d'une année à l'avance, j'étudiais déjà ce parc pour en connaître les secrets, les meilleurs moments pour réserver, les meilleures randonnées à faire, comment obtenir les permis lorsque ceux-ci sont nécessaires.

Vous envisagez visiter ce Parc National en particulier?  Faites-moi signe, il me fera plaisir de partager avec vous les trucs à connaître pour mieux tirer votre épingle du jeu.

Pour le camping, il faut réserver six mois à l'avance, et ce n'est pas de la rigolade:  Vous devrez mettre votre réveil matin pour vous connecter sur le site web le moment venu.  Comme pour un concert Rock de U2, les places s'envolent en quelques minutes, si ce n'est pas quelques secondes!

Je faisais face à un enjeu supplémentaire:  Skye.  Ma protégée canine ne pouvant pas me suivre sur les sentiers du parc, il me fallait absolument débusquer un emplacement muni de l'électricité.  Au début du mois de juillet, les chaleurs s'annoncent accablantes là bas.  L'air climatisé, ce n'est même pas un luxe, c'est nécessaire.

Comble du bonheur, j'ai réussi à réserver le terrain idéal, tout juste au bord de la Virgin River.  Double comble du bonheur, à mon arrivée sur le site, je constate que je ne suis pas seulement installée au bord de cette rivière, j'y ai aussi accès!

Tel qu'abordé dans mes articles précédents, j'éprouvais des difficultés avec mon unité de climatisation située sur le toit de ma roulotte.  En route durant la matinée, j'avais réussi à obtenir rendez-vous avec un réparateur mobile.  Pour moi c'était l'idéal, il vient réparer directement sur mon emplacement de camping, à Zion National Park.

Il faisait pas moins de 40 degrés Celsius cette journée là et c'était ce qui était prévu pour les prochains jours également.  Il était inimaginable pour moi de laisser Skye seule dans la roulotte pendant des heures sans climatisation.  Comme je me trouvais dans un parc national, l'emmener avec moi sur les sentiers était aussi impossible.

Le réparateur, fort gentil et surtout honnête et efficace arrive et grimpe sur le toit de la R-Pod.  Le diagnostic tombe:  La machine est à jeter aux vidanges, il faut en mettre une neuve!

Est-il en train de me rouler dans la farine pour me charger un maximum?  Hé bien non.  Mon concessionnaire de roulotte au Québec me l'a confirmé d'ailleurs.  Ces machines Coleman ont été construites pour être jetables:  Ils ont volontairement omis d'installer une valve qui aurait permis de remettre du gaz réfrigérant.  Donc en cas de fuite de gaz, c'est terminé, on change la machine au complet!  

La source de mon bris?  Une vis retenant le capot de plastique recouvrant l'unité a cassé.  Par la suite, le capot a bougé au vent sur la route et a légèrement endommagé le tuyau de gaz réfrigérant, d'où la fuite.  Bref, une niaiserie!

Vivement cette nouvelle loi Québécoise sur la durabilité et la réparabilité des biens!  

Quoi qu'il en soit, il est apparu que finalement, cette machine était encore sous garantie du manufacturier.  J'ai transmis toutes les informations, numéro de série, factures et photos à l'appui au concessionnaire qui m'a vendu la roulotte neuve.  Au moment d'écrire ces lignes, je n'ai pas encore eu confirmation du remboursement, mais je me permets de croire que ça se fera.  Après-tout, ils ne sont pas sans savoir qu'une roulotte, puisque c'est destiné à voyager, ça ne se brise pas quand c'est stationné dans notre entrée de cour!

Chanceuse dans ma malchance, le réparateur réussit à trouver une unité neuve identique à proximité, et il a la gentillesse de revenir l'installer le soir-même.  

C'est donc avec sérénité que j'ai pu entamer mon exploration de ce célèbre parc national dès le lendemain matin.  Skye a pu m'attendre sagement dans la R-Pod, en sécurité et au frais pendant mes activités.

Première randonnée:  The Narrows.  C'était LA randonnée que je rêvais le plus de faire à Zion, alors autant commencer par celle-ci! 

Ce qu'elle a de spécial cette rando?  Le sentier est littéralement la Virgin River, on y déambule la majorité du temps les pieds dans l'eau et parfois jusqu'à la taille.  Quel plaisir quand il fait 40 degrés!  Et surtout, dans le canyon il fait beaucoup plus frais.  Même si tout Zion est grandiose, cette journée reste mon coup de coeur dans le parc.

À un moment donné, un peu plus creux dans le canyon on découvre que des arbres ont poussé entre les roches.  Ça donne une ambiance quasi sur-réaliste, comme si on était au biodome de Montréal.  Cette lumière qui passe au travers les ombrages du canyon, le vert des feuilles qui contrastent, l'absence totale de vent, et ces oiseaux qui chantent dans l'echo.  C'est assez difficile à décrire, il faut le vivre!

Une autre randonnée à Zion qui est vraiment célèbre, c'est Angel's Landing.  Cependant il ne me faisait pas envie de la faire.  Seulement 40 personnes sont décédées en la faisant l'an dernier.  Ont-ils été téméraires?  Ça se peut fort bien, mais il reste que cette rando est dangereuse.  De plus, j'ai une peur viscérale des hauteurs, alors si je m'étais forcée à y aller, ne n'en aurais tiré absolument aucun plaisir.

Je me suis donc contentée de faire Scout Lookout Trail, qui est en fait l'approche vers Angel's Landing.  On se rend littéralement jusqu'au commencement des chaines où débute l'ascension du funeste sentier.

Pour de vrai c'était en masse, la vue y est déjà époustouflante!

Marie quant à elle, n'a pas peur des hauteurs, elle s'est payée la traite:  Elle a remporté un permis à la loterie prévue à cet effet la veille.  Ainsi elle a pu se rendre jusqu'au sommet de Angel's Landing.

En après-midi, je suis allé faire le sentier des "Emerald Pools".  On était en été, en pleine canicule et sécheresse.  Les "pools" était loins d'avoir la couleur émeraude annoncée, et surtout, c'était plutôt des trous d'eau.  Les chutes se traduisaient quant à elles par une fine bruine, mais sans plus.

L'autre point concernant les Emerald Pools, c'est qu'il s'agit d'un sentier "facile".  Donc on a affaire à toutes les catégories de touristes ici.  Des gens d'origine hindoue qui marchent quasiment nu-pieds, avec grande robes qui traînent par terre et enfants dans les bras, des personnes âgées qui peinent à avancer, des jeunes instagrameuses pas super en forme mais très occupées à s'arrêter partout pour se prendre en photo...  C'est très bien qu'il y ait des sentiers accessibles pour tous.  Mais sachez que ce sera très achalandé et que votre rythme de marche sera difficile à maintenir.

Bref j'ai eu l'impression que c'était moins sérieux que mes deux itinéraires précédents.  Quoi qu'il en soit, j'ai quand même été contente de l'avoir fait puisque autrement, j'aurais regretté, j'aurais eu l'impression de ne pas avoir pleinement profité de mon séjour.

Autre point que j'aimerais vous préciser:  Si vous souhaitez visiter Zion, je vous recommande chaudement de faire votre entrée par l'Est.  À peine entrés dans le parc, vous serez submergé par la grandeur et le spectacle que Zion est prêt à vous offrir.  C'est ainsi que je l'ai fait et ma mâchoire est restée complètement décrochée jusqu'à mon arrivée à mon emplacement de camping, à Watchman Campground.  Si j'étais entrée par Springdale, j'aurais manqué tout ça!

Zion vous offrira des avantages ainsi que des inconvénients de même que des spectacles différents dépendamment de la période où vous décidez de vous y rendre.   Si vous souhaitez faire la randonnée "The Narrows", vaut mieux y aller en plein été.  Ce sentier est vulnérable aux "flash floods" ou si on veut traduire, aux torrents éclairs.  Cela signifie qu'il est souvent fermé lorsqu'il y a de la pluie.  Au printemps ou en automne, il y a de fortes chances que l'accès ne soit pas possible.

Cependant si vous fuyez les grandes chaleurs, il y a moyen de profiter de ce parc à des moments où il est plus confortable de le faire.  Les sentiers comme Scout Lookout Trail seront parcourus avec moins de souffrances, et les Emerald Pool déploieront beaucoup plus de beauté.

À part que la route vers l'entrée Est, le coeur de Zion ne se parcourt pas en voiture.  Il faut impérativement utiliser les navettes qui sont en service dans le parc.  Ne vous en faites pas, bien qu'il s'agisse d'un des parcs les plus lourdement fréquentés des États-Unis, ils sont préparés à bien gérer cet afflux de visiteurs.  Les navettes sont disponibles à chacun des arrêts à toutes les cinq minutes.  Vous avez bien lu:  cinq minutes.  Il s'en voyage du monde d'un sentier à l'autre, mais c'est excessivement bien géré, donc c'est tout à fait vivable.

Par le passé je prenais plaisir à transmettre des liens musicaux sur ce qui m'avait animé au cours du voyage.  Je ne l'ai pas fait jusqu'à maintenant cette année un peu par manque de temps, mais aussi parce que mon état d'esprit n'est pas à 100% guéri.  Gérer beaucoup de choses en même temps est encore quelque chose pour lequel je dois mettre la pédale douce.  Je privilégie donc de vivre à fond le voyage et respecter les périodes de repos, ce qui met parfois de coté les détails comme celui-ci.

Ici je ne pouvais pas passer à coté, cette pièce m'a littéralement portée entre Monument Valley et Zion National Park.  C'est puissant combien la musique peut faire du bien.

Merci à Supertramp d'avoir écrit ce petit chef d'oeuvre.  Il était tout à fait à la hauteur des émotions que m'a fait vivre ce coin de pays hors du commun.

Monument Valley, si célèbre tu es, je t'ai vu...

 ... Et je ne reviendrai probablement plus!

Ces célèbres rochers, propriété de la Nation Navajo sont très (très très) exploités pour générer des revenus.

En même temps, on les comprends et on ne peut pas leur en vouloir.  Après avoir été internés dans un camp de concentration situé au Nouveau Mexique, un traité signé avec les États-Unis en 1868 permit à la Nation Navajo de reprendre possession de ses terres ancestrales.

Ces terres demeurent toutefois en majorité situées dans les régions arides du désert, au Nord-Est de l'Arizona, au sud de l'Utah et en partie au Nouveau-Mexique.  Ils font face à des enjeux chroniques liés à l'eau potable et le maintient de la culture sur les quelques terres encore exploitables.

L'attrait touristique de Monument Valley est donc un moyen de subsistance assez essentiel pour cette communauté.

La route pour s'y rendre est dépaysante, surtout en partant de Ouray au Colorado.  On quitte les montagnes, puis la foret, puis peu à peu le paysage devient complètement désertique au fil de ces petites routes numérotées qui sont bien loin des autoroutes.

Il y avait certains arrêts que j'aurais bien aimé faire en cours de route, notamment au niveau de Mexican Hat, mais étant donné l'heure qui filait, il a été décidé de continuer notre chemin jusqu'à Forest Gump point.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Forest Gump Point est cet endroit célèbre où, dans le film du même nom, Forest décide qu'il en a assez de courir.

Alors, à Forest Gump Point, attendez-vous à faire la file pour faire cette photo pile sur la ligne jaune.  On y a l'air complètement seul sur l'asphalte à regarder les Monuments au loin, mais détrompez-vous, yen a du monde autours!

Une fois la photo prise, on reprend la voiture, et on se faufile tranquillement au travers des gens pour continuer notre route.

En vlà une belle désillusion de ces images à la Instagram, n'est-ce pas!

Prochain arrêt?  Notre camping:  Arrowhead Campground, situé directement sur le site des Monuments.

Il fait chaud, c'est le désert, le soleil plombe, et ya pas d'électricité.  Heureusement, il y a des abris qui recouvrent les tables de pique nique, de quoi se mettre le coco à l'ombre du soleil quelques temps.

La meilleure attraction de l'endroit?  Le propriétaire du camping.  Il s'agit d'un Amérindien de la Nation Navajo.  Il semble fort heureux de faire le tour de ses quelques campeurs et il prend bien le temps de nous parler et de répondre à toutes nos questions.

On s'est fait un plaisir de le questionner sur son mode de vie, où il prend son eau, de même que des questions aussi basiques que où il magasine, où il fait son épicerie.  L'homme, constatant bien nos origines Canadiennes, semblait trouver amusant qu'on trouve cette chaleur aussi accablante.

Il a d'ailleurs partagé avec nous qu'un de ses amis des Premières Nations Canadiennes lui avait dit être bien désolé de les voir vivre sur un territoire aussi aride.  Cet ami lui avait dit qu'au Canada, c'était bien plus facile, pour eux:  Quand ils ont faim, ils vont se chercher un orignal dans le bois.  Et quand ils ont soif, ils ont des rivières à proximité.

Entre vous et moi, ça fait du sens!  Mais ce désert rouge se compare probablement davantage aux territoires enneigés de nos Premières Nations du Nord pour ce qui concerne la rareté des ressources.   Faudra leur demander.

Quoi qu'il en soit, cette discussion est probablement ce qui m'a le plus intéressée de toute ma visite de cette région.

Ce paysage est absolument magnifique.  La nuit, les étoiles sont infinies, il n'y a quasiment pas de pollution lumineuse.

Ceci étant dit, il y a d'autres endroits, notamment en Utah, bien moins touristiques et où les rochers sont tout aussi beaux.

Si vous voulez faire le tour des monuments en voiture, il vous en coûtera 8$ par personnes prenant place dans le véhicule.  L'accès à cette route scénique ferme à 17h.  Nous nous y sommes présentées à 17h30.

Il aurait été possible de se reprendre le lendemain matin, cependant la destination suivante allait être Zion National Park, et connaissant la chaleur annoncée là bas, j'étais en mode solutions:  Il me fallait absolument trouver un réparateur d'air climatisé pour VR, et espérer que celui-ci puisse me dépanner rapidement.  J'allais avoir besoin de pouvoir laisser Skye en toute sécurité et au frais dans la roulotte pendant que j'allais visiter les sentiers du parc.

Vous avez donc compris que le choix a été de quitter tôt et de se mettre en route vers Zion.

Je suis très contente d'avoir vu Monument Valley, cet endroit figurait sur ma liste.  J'ai cependant été un peu désillusionnée, c'est extrêmement touristique!  

Vous avez envie de voir cet endroit célèbre de vos propres yeux?  Ne vous en privez surtout pas!  Sachez simplement qu'une nuit là bas, à mon avis, c'est amplement suffisant.

Ouray, si je t'ai quitté, c'est pour mieux revenir!

 La route entre Fruita/Grand Junction et Ouray est agréable et surtout pas longue: À peine deux heures.

C'est donc environ une heure trop tôt que nous sommes arrivées à notre camping, lequel est très bien situé, au centre-ville de Ouray.

En effet, il faut garder en tête qu'il y a des heures limites pour le "check in" et "check out" dans les campings.  Souvent il y a moyen d'avoir un stationnement d'accommodement en attendant que l'emplacement soit libéré et nettoyé par le personnel du camping.

C'est ce dont nous avions besoin, puisque dans la petite ville de Ouray il peut s'avérer compliqué de stationner un ensemble de véhicules comme le mien, même si celui-ci n'est pas de très grande taille.

Finalement, la dame au bureau d'accueil a choisi de nous permettre de nous installer sur nos emplacements respectifs qui étaient libres, de toutes façons.

Comme je l'indique plus haut, le camping est très bien situé, à quelques minutes à pied seulement des bons restos, de quelques pistes de randonnée pédestre et surtout du centre de "Hot Springs".

La petite pause de trois jours à Ouray était bienvenue, d'autant plus que je commençais à être un peu fatiguée du rythme plutôt rapide qu'on avait maintenu sur l'itinéraire jusque là.  Un moment donné, se poser, sortir les chaises sans devoir les ranger quelques heures plus tard, ça fait beaucoup de bien.

Pour la première journée, je me suis contentée d'une petite randonnée puis d'une fin de soirée relaxante dans les spas.

D'ailleurs, parlons-en des spas!  Certains me connaissent et savent que j'adore me prélasser dans l'eau chaude.  Ouray, comme plusieurs autres endroits dans la région des San Juans au Colorado sont reconnus comme destinations "bien-être" à cause des eaux thermales naturelles qui viennent des montagnes environnantes.

Il était évident que j'allais profiter de l'expérience offerte à Ouray.

Je vous dirais que le plus spectaculaire c'est la vue qui s'est offerte à moi pendant que je relaxais dans le spa le plus chaud, qui est d'ailleurs réservé qu'aux adultes.

Pour ce que est des eaux thermales,  j'ai été impressionnée par la chaleur qui s'en dégage.  Cependant, comme l'endroit est achalandé, les responsables n'ont pas le choix de la traiter au chlore.  Ça enlève à mon avis l'effet minéralisé de ces eaux dites "naturelles".

Mais bon, que voulez-vous, il faut ce qu'il faut.  Entre un peu de chlore et me gratter la peau pendant des jours, je choisis d'accepter le traitement au chlore.  Il en reste que j'ai adoré l'expérience et que je la répéterai sans hésiter.  

D'ailleurs, le bain le plus chaud est tel qu'il est difficile d'y rester plus de 10 minutes.  J'aimais bien aller faire des longueurs dans l'eau plus "fraîche" de la piscine à proximité, puis revenir dans l'eau chaude ensuite.  Un autre bain chaud mais plus tempéré est disponible, celui-là pour toute la famille.  C'est un excellent entre-deux.

Si vous comptez visiter l'endroit, je vous conseille de vous garder les bains pour la soirée, quand il y a moins de monde et surtout moins d'enfants.  Je précise bien que j'aime beaucoup les enfants.  Mais quand le but de l'activité est d'aller relaxer, on apprécie que ceux-ci soient sur le point d'aller au lit plutôt qu'à lancer des ballons un peu partout.  Le centre est accessible jusqu'à 22h en soirée.  Cela laisse amplement le temps d'en profiter.  En plus, on dort si bien après une séance au spa!

Ouray, comme à peu près toute la région des San Juan est un paradis pour les randonnées en 4X4.  Je ne pouvais pas cacher mon excitation à l'idée d'essayer une nouvelle piste avec le Jeep!  Mon choix s'est arrêté sur Imogene Pass.  En temps normal, cette piste traverse les montagnes et relie Ouray et Telluride.  Bien qu'on était déjà à l'aube du mois de juillet, une partie de la piste au sommet était fermée à cause de la neige.  Il fallait donc retourner sur nos pas pour revenir à Ouray.

Dans la piste nous avons rencontré David et son fils, deux très gentils monsieur originaires du Texas mais maintenant installés à Ouray pour l'amour de ses paysages montagneux.  David s'était arrêté pour nous demander si tout allait bien alors que je m'étais rangée sur le côté pour retirer la boule d'attelage qui avait tendance à frotter au sol lorsque la piste prenait trop d'inclinaison.  On a bien vite sympathisé et David nous a pris sous son aile pour nous guider jusqu'au sommet de la piste.  De fut très apprécié et surtout très agréable!  La piste est relativement technique et nécessite parfois de bien réfléchir à la trajectoire à prendre pour franchir les obstacles.

À certains endroits on est impressionné par l'inclinaison du véhicule alors qu'un précipice se trouve au seuil de la portière.  David m'avait bien prévenue "you'll find it a bit scary but trust me, you'll be fine!".  

Manifestement, David connaissait la piste par coeur et cette randonnée pour lui n'était qu'une petite sortie du dimanche!

Rendue au sommet, on se tape dans les mains "That is a World Class Trail, you did it! You deserve a badge!".  En effet, une Subaru n'aurait pas pu passer, encore moins une Mini-Van.  Ça a cogné dur sous le Jeep à quelques reprises, j'ai dû serrer les dents.  Finalement, rien de cassé sur le Gladiator.  Comme m'a dit David avec le sourire, "C'est pour ça que tu l'as acheté, n'est-ce pas?".  Effectivement, ce défi était sur mesure pour mon petit camion rouge dont la destination n'est pas que de rouler sur l'autoroute.

Le jeep est sorti complètement indemne de Imogene Pass, mais ce ne fut pas le cas de mon drone.  Je n'avais pas fait voler ce dernier depuis longtemps alors mes réflexes n'étaient pas au meilleur.  En voulant faire un survol en "mastershot" j'ai mal évalué le terrain et le drone a percuté un rocher à flanc de montagne.  Il faut comprendre que le DJI Air 2S est muni d'une multitude de capteurs, vers le haut, vers le bas, à l'avant et à l'arrière, mais pas sur les côtés.  Évidemment, pour faire le mastershot, le drone devait voler latéralement.  Il n'a donc pas vu l'obstacle avant de s'écraser dedans.

J'étais déjà en train de prononcer le décès du drone et chercher du signal pour en commander un neuf quand David est parti hors sentier dans la montagne pour tenter de le retrouver.  Et puis, en effet, le drone n'étais pas mort, il continuait de me signaler sa position.  Il a fallu escalader, et quand ma télécommande le détectait bien, je pouvais le mettre en mode lumières et beeping.  Il se mettait donc à flasher de tous ses feux de position et émettre des sons pour faciliter le repérage.  Je n'y croyais pas, on l'a retrouvé!  Un drone gris sur de la roche grise, dans l'immensité des montagnes enneigées, à près de 13 000 pieds d'altitude, faut le faire!  C'est Marie qui, agile comme une chèvre de montagne est allé le récupérer au bord de la falaise escarpée.

Autre anecdote au passage:  David a trouvé un autre drone, un DJI Mini 2, complètement mort.  Bien-sûr ce n'était pas le mien, mais il semble bien qu'on avait affaire avec une montagne mangeuse de drones!

Pour finir avec les petits stress, pendant notre randonnée de sauvetage, le jeep était stationné avec une sérieuse inclinaison.  De retour à bord du véhicule, la jauge me dit qu'il n'y a plus d'essence!  Heu.  J'ai tu percé le réservoir d'essence avec mes niaiseries moi-là?  Au fur et à mesure qu'on descendait (la face quasiment collée au pare-brise tellement l'inclinaison était intense) je doutais de plus en plus que j'allais me rendre en bas sur mon autonomie.

Finalement, une fois sur l'asphalte, la jauge indiquait que mon essence était légèrement au dessus du quart.  Pas besoin d'aller étendre une gomme balloune pour boucher le réservoir, il était intact!

Néanmoins, si je peux donner un conseil aux "jeepeux" en herbe:  Si vous allez faire quelque chose dans le genre de Imogene Pass, faites le donc avec un réservoir complètement plein.  Vous douterez moins et garderez votre sérénité!

En tout nous avons passé trois jours à Ouray, ça aurait pu être plus, mais il nous restait tant à voir en chemin vers l'Oregon.  Il fallait me faire à l'idée et reprendre la route au moment prévu!

Ouray, t'inquiètes, je reviendrai!

Fruita CO, une autre fois, je prendrai un peu plus de temps pour toi!

 Comme nous avons réussi à avoir de la place seulement pour une nuit au State Park à Fruita, nous avons choisi de nous arrêter d'abord dans un Harvest Host à Palisade CO. 

Encore une fois ce fut tout à fait charmant.  Cette fois il s'agissait une fermette qui récoltait de la salade, des fleurs à couper et de la lavande.  Il y avait une boutique où on pouvait acheter toutes sortes de légumes frais, du miel et autres produits de producteurs environnants.

La gentille fermière venait tout juste de placer au frigo des sacs de salade fraîchement cueillie.  J'en ai acheté et sans blagues, c'est probablement la salade qui est demeurée fraîche le plus longtemps que j'avais jamais acheté.  Les pêches locales aussi étaient vraiment délicieuses, rien à voir avec ce qu'on achète en épicerie.

Le lendemain, direction Fruita qui se trouvait à peine à 20 minutes de notre Harvest Host.  Là bas, j'ai eu une petite victoire sur moi-même:  Je suis montée sur mon vélo de montagne.

Comme je l'ai brièvement partagé dans un article précédent, je suis en reconditionnement, j'ai donc bien moins la forme.  Le vélo de montagne c'est exigeant, surtout quand en plus il fait très chaud.  

Je n'ai pas fait une grande sortie, seulement une heure.  Mon cardio n'était pas du tout présent, et certains muscles de mes fesses m'ont hurlé leur existence pendant des jours après cette sortie.  Néanmoins, j'étais vraiment contente d'avoir osé.  Un point pour Véro!

Fruita est un endroit qui méritera d'être exploré de nouveau, à un autre moment où je serai en "shape".  Les pistes sont très belle, très roulant, le paysage désertique est beau aussi!  En plus, c'est loin d'être bondé de monde.

Une fois installées au State Park, j'ai une surprise un peu plate qui m'attend:  Mon air climatisé ne pousse plus d'air frais.  Comme mon site de camping est magnifique, bien aéré et muni d'un gazebo au dessus de la table.  Je ne me formalise pas de mon unité d'air climatisé.  Je me dis que je ferai des tests plus précis quand je serai à Ouray.  C'est neuf, donc c'est probablement juste une niaiserie, me dis-je.  De plus, bien qu'il fasse très chaud dans le jour, les nuits sont fraîches.

Le temps a passé très vite à Fruita, un seul dodo et nous voilà en route direction Ouray.  Juste avant, un petit arrêt dans un RV dealer à Grand Junction.  J'avais eu un problème avec mon extension sur ma roulotte quelques semaines après l'achat.  Cela avait été pris en main par mon concessionnaire, sous la garantie.  Cependant une partie du travail du concessionnaire semblait vouloir lâcher:  Le cadre de mon extension, lorsque celle-ci est fermée, cherche à se désolidariser du mur.  Pas de quoi paniquer, je savais comment réparer, je n'avais juste pas les outils nécessaires.   Google me propose Centiennal RV, je m'y arrête, dans l'espoir qu'on ait quelques minutes pour me prêter assistance.

Oh là là, mais quel accueil!  Ces gens méritent cinq étoiles pour le service rendu.  Immédiatement on est venu m'accueillir dans la cour, pour savoir comment on pouvait m'aider.  Quelques minutes plus tard, Zack, le technicien sortait avec ses outils et les vis dont j'avais besoin pour solidifier mon cadre d'extension.  Combien on m'a demandé de payer pour cela?  $14 US.  Dans ce temps là, on paie avec le sourire et on dit un gros merci!

Entre temps, j'ai eu un coup de foudre!  L'amour fou!  Dans la salle de montre se trouvait une roulotte Grand Design Serenova 160LG.  J'ai eu le malheur de monter à l'intérieur pour y jeter un coup d'oeil.  Ce qu'elle est belle!  Quasi parfaite!  Seuls deux bémols:  Le poids:  4400 lbs, et un seul rond à induction dans la cuisine (pourquoi pas deux?  Le comptoir est super grand!).  

Mon aventure est loin d'être terminée avec ma jolie R-Pod 190 2023.  Ça laissera le temps à Grand Design de revoir l'équipement de la cuisine dans la Serenova, et aussi à Stellantis d'équiper le prochain Gladiator du nouveau moteur Hurricane (j'espère bien qu'ils y ont pensé!).  Ensuite, j'irai chercher cette merveille chez un concessionnaire près de chez moi!  Ah! Ah!

Colorful Colorado, je t'aime!

Quel plaisir de revoir cette pancarte d'accueil "Welcome to Colorful Colorado"!

C 'est vrai qu'il est coloré cet état, il m'en met à chaque fois plein la vue!

Le premier dodo a eu lieu aux abords de Denver, à Lakewood, hé oui, il y a un petit air de déjà vu ici!  Nous avons jeté notre dévolu sur un Harvest Host qui n'avait l'air de rien au départ, mais qui s'est avéré absolument sympathique:  Un repère de motards!  Vous avez bien lu!  Non, ça n'avait absolument pas l'air de motards criminalisés, mais plutôt des tripeux de Bécique Harley Davidson.  Il s'agit en fait un resto-bar propriété d'un passionné de moto.  

Le stationnement était immense, c'était possible de tourner la roulotte dans tous les sens si je le souhaitais.  Quant au resto, une petite terrasse pas du tout achalandée nous a permis de souper en privé, Marie, Skye et moi.  Le propriétaire, portant fièrement son T-Shirt au logo "Harley Davidson" est venu nous voir et m'a presque fait la morale parce que je n'avais pas offert un assez grand bol d'eau pour Skye.  Il m'est revenu avec une immense gamelle.  La serveuse lui a même fourni l'eau en fût du bar, plus froide et meilleure, selon-elle.

Un autre grand gaillard est venu discuter avec nous.  Cheveux longs, épaisse moustaches et T-shirt de Bécique, j'ai vu ses yeux rouler dans l'eau lorsqu'il caressait Skye.  Ils nous a partagé s'ennuyer de son chien, aujourd'hui décédé.

Bref, la soirée fut tout à fait agréable chez ces gentils motards.

Par la suite, comme nous étions tout près et que c'était sur notre chemin, nous nous sommes arrêtées au Red Rocks Amphitheater.  Un autre déjà vu qu'il me faisait plaisir de revoir.  L'endroit était parfait pour prendre le petit déjeuner.  Ça a aussi permis à Marie l'hyperactive de se dégourdir les jambes.

Il est évident dans ma tête que je reviendrai voir un concert ici un jour.  Un vrai coup de coeur!

Nous avons poursuivi notre route en direction de Fruita, CO.  En route, je souhaitais m'arrêter à Vail pour voir de plus près ce fameux village de ski.  Malheureusement ça s'est avéré un peu compliqué.  Disons que l'endroit est loin d'être "roulotte friendly"!  Il y a cependant un endroit dans West Vail où on peut stationner en bord de rue les véhicules plus gros et prendre une navette pour se rendre au coeur du village.  Ceci étant dit, comme nous étions en transit, on s'est contenté de se faire à dîner dans cet espace et de reprendre la route.

Nous avons passé un bon sept jours au Colorado en tout et partout.  Tout raconter ici aujourd'hui serait un peu long.  Conséquemment un autre article suivra concernant le Colorado, cet état que j'aime beaucoup!

Iowa/Nebraska, c'est un peu long

 Mais!  On a fait une chouette découverte au Nebraska.

On avait bien vécu le temps caniculaire à Chicago et on avait vérifié les prévisions pour les États qu'on s'apprêtait à traverser.  La température ne s'annonçait pas plus fraîche.  On pensait aller en Harvest Host à Omaha NE, mais vu les chaleurs suffocantes encore annoncées, on a décidé d'opter pour un camping offrant le branchement à l'électricité, histoire de profiter de nos air climatisés la nuit.

L'Iowa n'a jamais été mon segment préféré dans mes voyages.  Ça a encore été le cas cette fois-ci, d'autant plus qu'on a enduré des vents de travers assez violents.  La consommation d'essence du Jeep a atteint des niveaux stratosphériques!  C'était l'enfer!  Je me sentais comme le petit Poucet qui devait s'arrêter à toutes les stations, je devais mettre de l'essence à tous les 250 Km, ouh là là!  Et il n'y avait pas que l'essence, la conduite aussi!  J'ose le dire ici, "J'me suis faite brasser le cul!".

Arrivées au Nebraska, notre choix s'est arrêté sur le Eugene T. Mahoney State Park, très belle découverte!

Ce state park, pourtant situé tout près de l'autoroute était parfaitement paisible, propre et en plus, pas cher du tout!  C'était vraiment P.A.R.F.A.I.T.!

Par cette chaleur, j'étais prête à payer cher pour une bonne nuit avec de l'air climatisé.  Mais ce parc ne nous a chargé que $30 US pour des terrains tous services.  Pas mal du tout!

En plus, les terrains était si grands et bien orientés qu'on ne voyait pas les voisins depuis nos unités, tranquillité et intimité parfaite.

Vraiment, si je repasse par là, ce parc restera sur ma liste des arrêts potentiels.