samedi 27 août 2022

Le "Wing" un nouveau sport puis une visite au Mt Hood

 Encore ce printemps, lorsqu'on me demandait si j'étais intéressée à apprendre le "Wing", je répondais par la négative:  J'ai en masse de bebelles à trimbaler, je n'ai pas besoin d'ajouter un autre sport par dessus tout ça.

Mais voilà que une fois arrivée à The Gorge et avec cette saison de vent solidement perturbée par El Nina, tout ce que je voyais sur l'eau par les jours de vents légers étaient ces fameuses Wing foil.  De quoi percer des dents!

Et puis, quelques petites mésaventures en planche à voile m'ont fait un peu peur et ont sapé ma motivation pendant un certain moment.  Ajoutons à cela que le Wing vient avec un équipement d'une simplicité déconcertante.  Pas de pied de mat, ni de mat, de rallonges, et toute cette quincaillerie qui fait partie de la complexité de la planche à voile.   Ça se limite à une aile gonflable et à une planche.   Le seul truc qui peut être un tantinet complexe, c'est le foil, qui à lui-seul peut être monté dans une multitude de configurations:  Mât court, mât long, fuselage, aile à grand ratio d'amplitude ou pas...

Reste que avec un foil bien choisi, c'est un sport qui demeure très "Plug and Play", tu gonfles ton aile, tu prends ta planche, et tu t'en vas à l'eau avec ça sans plus de cérémonies.

Pas de cassage de tête avec la proximité des arbres ou autre obstacles pouvant être dangereux pour les lignes de kite, par exemple.

Bref, j'ai craqué.  J'ai acheté une aile de Wing et j'ai réservé une leçon privée avec la boutique Big Winds.

Cette leçon aurait dû avoir lieu le 11 août et mon amie Brigitte devait se joindre à moi pour l'occasion.  Malheureusement, ce jour là, il n'a pas venté et la leçon a été annulée.

Pour ma part, comme il me restait du temps ici, on a fixé la prise 2 au 23 août et cette fois fut la bonne.

C'est Ela qui fût mon instructrice cette journée là.  Ela m'a épatée par sa personnalité et son professionnalisme.  Ce petit bout de femme d'à peine 18 ou 19 ans originaire de Jacksonville en Floride est venue passer son été à The Gorge pour apprendre le Wing et ensuite l'enseigner.  Étudiante en biologie marine à l'Université de la Floride, le cours en sa compagnie a été agréable, efficace et m'a permis de progresser bien plus vite que je ne l'espérais.  Et dire qu'au début de l'été, ma mentor était au même niveau d'apprentissage que moi!

La leçon a débuté avec une aile de 3.5M et un flotteur de planche à voile de 220L équipé d'une dérive.  Bref, une petite voile et un trottoir en guise de planche, histoire de ne pas avoir trop à gérer mon équilibre et me concentrer uniquement sur le maniement de la voile.

Ela m'a confié que ses élèves préférés sont les véliplanchistes.  J'ai un petit peu compris pourquoi:  Les principes en wing sont pratiquement les mêmes qu'en planche, mais en bien plus simple.  Quand on veut monter au près, on recule l'aile vers l'arrière.  Quand on veut abattre, on avance l'aile vers l'avant.  Aussi niaiseux que ça.

Pour tourner?  On "Jibe", comme en planche, mais le transfert vers l'autre direction m'a semblé beaucoup moins technique qu'en planche à voile.

Évidemment, pour faire le tout de manière élégante il va me falloir de la pratique.  Pour l'instant je n'ai que deux heures à mon actif.  Et puis, le foil, ça sera une autre paire de manche.  Ça, j'anticipe que ça sera pas mal plus technique.

Néanmoins, en deux heures de leçon, Je suis passée d'une planche de 220L à une planche gonflable de 7' qui se rapproche beaucoup plus du type de planche que j'aurai quand je débuterai mon apprentissage en foil.  J'ai appris à monter au près et à jiber des deux côtés.  En résumé, c'est un sport qui suggère une progression plutôt rapide ce qui me motive à persévérer.

Ayant à l'esprit que je vais reprendre la route vers l'Est dans quelques jours, je suis allée chez le concessionnaire jeudi pour y faire faire un changement d'huile à mon véhicule.

Mine de rien j'ai parcouru un peu plus de 5000 kilomètres depuis que je suis arrivée en Oregon au début de Juillet.  J'avais fait mettre de l'huile neuve à mon arrivée, probablement que cette huile aurait été bonne pour me ramener jusqu'à la maison, mais ça aurait été juste.  Il faut garder en tête que je tire une roulotte et qu'il y aura des chaînes de montagnes à traverser, notamment les Rocheuses...  Comme je préfère vivre avec la paix d'esprit, je n'ai pas pris de chances.  Cela m'évitera d'avoir à me demander si je devrai m'arrêter en chemin pour cela.

Et puis, j'ai toujours eu un excellent service chez le concessionnaire à The Dalles.  Vivement le service "Express lane" pour les changements d'huile.  À chaque fois que je m'y suis présentée, le délai d'attente pour que mon véhicule soit pris en charge était de 15 à 30 minutes, pas plus.  Je me souviens qu'il en avait été de même aussi en 2016 lorsque j'avais fait faire des entretiens sur mon Dodge Journey de l'époque.  Si j'avais laissé cela au hasard sur la route, je n'ai aucune idée de quelle sorte de service j'aurais eu droit.



Une fois cela réglé, je me suis mise en route vers le Mont Hood, cette magnifique montagne qui fait partie de mon paysage depuis que je suis ici.


Je me suis arrêtée à Meadows Ski Resort qui est la plus grande station de ski du Mont Hood, j'ai ensuite continué mon chemin pour me rendre à Timberland, où se trouve le célèbre Timberline Lodge.

De là, j'ai pris une petite marche avec Skye pour me rendre jusqu'au début du glacier.  C'était une journée plutôt chaude alors je n'ai pas hésité à aller faire quelques pas sur la neige même si j'étais en simple gougounes.



J'ai découvert que depuis la fois où j'étais venue skier à cet endroit à l'été 2016, l'offre au niveau des activités de vélo de montagne a énormément évolué.

Il est maintenant possible d'y faire de la descente en vélo de montagne, avec l'achat d'un billet de remontée mécanique.  De ce que j'ai vu, ça a l'air franchement très fun, tellement que j'ai le goût d'y retourner avec mon vélo avant de quitter l'Oregon.

Je suis également retournée visiter le Timberline Lodge.  J'en avais déjà parlé dans mon journal de voyage transmis à mes contacts courriels à l'époque, mais l'histoire de cet hôtel mérite que j'en reparle ici.

Le Timberline Lodge a été construit dans le contexte de la crise économique des années 1930.  Pour s'assurer qu'un maximum de familles de la région aient un revenu pour passer au travers de la crise, le gouvernement a commandé ce projet et y a embauché pour l'occasion une multitude d'artisans de tous les domaines.  C'est d'ailleurs pour encourager la population et pour faire un pied de nez à la situation de crise qu'il fut choisit que soit construit rien de moins qu'un hôtel de luxe.  C'est visible dans chacun de ses détails que cet hôtel a été construit avec la plus grande des fiertés, lequel est maintenant inscrit au registre national des lieux historiques.


L'endroit n'est pas célèbre que par son histoire, il a aussi servi de décor pour certaines des scènes extérieures du film de Stanley Kubrick "The Shining".

Il y règne une ambiance particulièrement chaleureuse et je n'ai pas résisté à l'envie de m'assoir un moment dans ce magnifique hall en forme hexagone, juste au pied de la cheminée.  

Encore une fois, je me suis dit qu'il faudrait absolument que je revienne en hiver pour y skier et m'y loger.  Ce n'est tout de même pas donné, le prix des chambres se situe entre $205 et $420 US la nuit...  Mais quelques jours, pour se gâter!

Après avoir visité le Mt St-Helens, j'en ai appris beaucoup sur les volcans.  Désormais, je ne regarderai plus jamais le Mt Hood de la même manière.  Suite à mes lectures et en l'observant sur place, je me rends compte qu'en 2016 quand j'ai skié Timberline, je skiais carrément sur une coulée de lave!  Le Timberline Lodge est d'ailleurs lui-même construit au pied de la coulée.  

Quand on regarde vers le sommet sur son flanc sud, on voit les vestiges d'un cratère dans lequel un dôme de lave s'est reformé.  On a beau lire que les comportements antérieurs du Mt Hood ne se sont pas avérés aussi explosifs que le Mt St-Helens, Hood ayant plutôt tendance à faire des coulés de Lahar,  cette montagne majestueuse demeure d'abord et avant tout un stratovolcan.  De quoi nous inciter à la considérer avec respect.

Hier, j'ai profité du vent et j'ai sorti un petit rig de planche à voile à Stevenson pour l'occasion.  Ce fut de la 4.2 avec la 85L tout l'après-midi.

Ça fait du bien de jouer sur l'eau!

Depuis quelques jours, Donovan s'invite souvent dans mes balades de Jeep avec son Hurdy Gurdy Man.  Je ne peux pas passer à côté!

mardi 23 août 2022

Manzanita, une session de kite dans le Pacifique et Cannon Beach

 Mon dernier article venant à peine d'être publié, je suis déjà en train de rédiger le suivant!

C'est que je suis tellement excitée de mon dernier séjour sur la côte que le raconter sur le dernier billet aurait été beaucoup trop long.  Alors voilà, je m'y reprends ici.

Au début du mois lorsque je me suis rendue une première fois à Manzanita, j'avais été déçue qu'Éole ne soit pas au rendez-vous.  C'est pourquoi je me suis organisée pour y retourner en croisant les doigts pour que cette fois soit la bonne.

Arrivée sur place, une première bonne nouvelle:  Il faisait soleil!  En regardant sur iWindsurf, les prévisions me donnaient espoir pour une session de vent léger en fin de journée.  Les anémomètres pro indiquaient que ça serait un tantinet plus fort en face du State Park plutôt que dans le fond de la baie, face au village de Manzanita.

Je n'ai donc pas bougé du camping, j'ai plutôt fait une sieste dans l'après-midi pour combler mon sommeil perturbé des derniers jours, puis je suis partie avec Skye vérifier si ça voulait se lever sur la plage.

Sur place, hummmm!!  C'était très léger, il y avait un espoir, mais tout petit!  Puis, en jetant un oeil attentif au loin vers Manzanita, qu'est-ce que je vois?  Un kite!  En statique.  Alors je le fixe et j'attends pour voir.  Eureka!  Il s'élance sur l'eau et clairement, ça ride!  Ma question alors: Ce "Wind Dummy" est-il en train de m'agacer alors qu'il est en foil?  Ou bien il a un vrai board sous les pieds?

Ça ne durera pas éternellement, c'est maintenant ou jamais, me dis-je.  Alors je suis retournée à ma roulotte, j'y ai récupéré mon 12 mètres et mon surf que j'ai trimbalé sur la plage.  Le pire qui pouvait arriver c'est que ça ne soit pas suffisant, mais au moins j'aurai essayé.

On était quand même loin des conditions vécues en 2016:  J'étais sortie en mouchoir de 5 mètres avec des rafales dépassant les 40 noeuds.  Là je devais avoir 10 ou 11 noeuds avec quelques poffes à 15 noeuds.

Sur une lagune ou n'importe quel plan d'eau assez plat, c'est sûr que ça marche.  Mais sur l'océan, généralement il en faut plus.  Ça prend de la puissance pour passer le "shore brake", ne pas être déporté par le courant et revenir au même point.  Donc habituellement quand on prévoit aller en mer, on s'organise pour être légèrement surtoilé.   Là, mon plus gros kite, c'est un 12 mètres. En temps normal pour ces conditions, avec ça je suis correctement toilée mais pour la mer, c'est limite.

En plus, sur la plage, on ne sent pas grand chose.  Le vent semble être un peu plus en hauteur, on le perçoit du haut de la dune, probablement une thermique.  Je me demandais si j'aurais de la difficulté à seulement décoller le kite.

Peu importe, commençons par préparer le kite, ils annonçaient que le vent serait à son meilleur entre 16h et 18h environ.  Aussi bien être prête pour ne rien manquer.

Comble du bonheur, je trouve un tronc d'arbre sur la plage avec un trou dedans juste parfait pour y passer ma sangle d'amarrage pour mon kite.  Je suis toute seule, les passants sur la plage ne connaissent rien aux kites, il n'y a que sur moi-même que je dois me fier pour me décoller et m'atterrir.  Alors je dois m'organiser en conséquences pour que ça demeure sécuritaire.

Autre chose à gérer:  Skye!  Si je l'attache au tronc d'arbre et qu'elle me voit partir à l'eau avec mon kite, elle va hurler et assurément déranger quiconque se trouvant à des kilomètres à la ronde.  Je ne suis pas toute seule sur la plage, mais en même temps, je sais que le kite, ça la fait tellement capoter qu'elle gardera sans doute le focus sur moi.  De plus, l'espace est vaste.  Alors je fais le pari de laisser Skye libre et de prendre ainsi les vagues d'assaut.

En décollant le kite, je sens que le vent a gagné un ou deux noeuds, yé!!  J'ai choisi de prendre mon surf, ce qui risque d'être plus amusant que le twin tip, mais peut-être aussi plus difficile, puisque "strap less" dans les vagues, ça pose une petite difficulté.  Comme j'aime les défis, j'ai eu droit à une autre augmentation du coefficient de difficulté:  Skye!  

Elle est tellement excitée de pouvoir me suivre à l'eau avec mon kite qu'elle est presque toujours en train d'interférer avec ma planche quand j'essaie de partir en "waterstart".  Elle a mis ma patience à l'épreuve, par contre, vers la fin de ma session, on aurait dit qu'elle commençait à piger qu'il valait mieux rester "up wind" pour ne pas recevoir des coups de surf sur la tête.  D'après-moi, avoir pu rester une semaine à Manzanita avec du vent tous les jours, Skye aurait fini par devenir la "Kite dog" parfaite.

Après l'événement du SUP dans l'océan qui lui avait fait peur, je me demandais comment Skye allait réagir avec l'activité de kitesurf dans l'océan.  Allait-elle essayer de me suivre ou allait-elle rester là où ses pattes touchent bien le fond?  Au fond de moi, j'espérais qu'elle ait peur des vagues et qu'elle s'abstienne.  Cependant, j'ai pu voir que selon les indices boursiers de Skye, le kite vaut beaucoup plus à ses yeux que le SUP...  En SUP elle n'est pas convaincue d'aller dans les vagues.  Mais pour courir après mon kite, ah là, ça vaut la peine d'affronter les vagues!

J'ai donc pris soin de ne pas aller trop loin au large, ce qui m'a forcé à manoeuvrer constamment dans le shore break. J'ai ainsi pu avoir constamment un oeil sur ma poilue qui était tellement contente de pouvoir faire la course avec moi dès que j'arrivais assez près de la plage.


Verdict? Bien que je sois une fervente adepte de grosses conditions de vent et de vagues pour le kitesurf, je suis très contente de ma sortie de vent léger dans le Pacifique.  J'ai pu y essayer mon surf et j'ai pu profiter de l'activité avec Skye.  Tout compte fait, c'était parfait!


Pour m'assurer de finir en beauté cette journée parfaite, je me suis gâtée en me rendant à Cannon Beach pour souper.

J'ai opté pour un endroit que j'avais découvert et adoré en 2016:  Le Ecola Seafood Restaurant & Market.  Un endroit sans prétentions comme je les aimes avec en prime de la bouffe absolument délicieuse.  Il s'agit tout simplement d'une poissonnerie qui sert ses fruits de mer un peu à la façon d'une cantine.  Les amis qui allaient régulièrement aux Îles de la Madeleine se souviennent sûrement du restaurant de la Factrie qui est fermé aujourd'hui mais qui était juste en haut de la poissonnerie du même nom. On y mangeait du homard frais, servi dans un simple plateau de cafétéria et on le dégustait sur de grandes tables, souvent assis à côté d'inconnus.  Au Ecola Seafood Restaurant, c'est un peu le même principe, c'est juste que les tables sont plus petites, on est servi au comptoir, mais l'ambiance fait penser à celle d'un Pub, c'est un heureux mélange!

J'ai jeté mon dévolu sur les crab cakes mais j'avais hésité puisque ils proposaient aussi des Fish'n Chips de saumon, et à en voir les assiettes, ils avaient l'air vraiment délicieux.  Pierre Boily! Pas le choix, je vais devoir y retourner un de ces quatre et aller manger à ce resto en ta compagnie. En plus ils proposent un choix de bières de micro-brasseries locales plus qu'intéressant!

Une fois que j'ai eu fini de bien me régaler avec mes crab cakes, il me fallait absolument ma crème glacée pour dessert!  

J'avais raté mon rendez-vous avec la crèmerie lors de ma visite au début du mois, je n'allais certainement pas répéter la même erreur deux fois!

C'est avec un milkshake à saveur de "birthday cake" que j'ai sucré mon bec tout en admirant le coucher de soleil sur la plage de Cannon Beach.  Priceless!!




Ce jour-là, absolument tout a été à la hauteur de mes attentes, ce fut une journée agréable et mémorable.

Ceci étant fait, je devrai au cours des prochains jours rassembler mes images et m'appliquer au montage d'un vidéo rappelant mes visites sur la côte de l'Oregon 2022.

Qu'est-ce qui résonnait dans le Gladiator alors que j'étais en route pour Cannon Beach après ma sortie de kitesurf?  Un peu de tout, mais il y a eu... Pearl Jam.

lundi 22 août 2022

Mt St-Helens et une autre petite visite sur la côte

Tel que raconté précédemment, je devais quitter mon camping à Cascade Locks pour quatre jours, faute d'espace disponible pour moi à ces dates.

J'étais depuis longtemps fascinée par le Mt St-Helens, ce célèbre stratovolcan qui explosa le 18 mai 1980, engloutissant des stations balnéaires et tuant 57 personnes dans l'état de Washington.

C'était l'occasion parfaite pour m'y rendre, alors je m'y suis rendue.

Arrivée au KOA Longview North / Mount St-Helens, je remarque que l'aile de roue côté conducteur sur ma roulotte était en train de se détacher.  Bon.  Encore un truc à réparer.  

Tout de même, je ne devrais pas trop me plaindre.  Depuis le début du voyage on dirait que malgré les quelques bris mineurs qui surviennent, ma bonne étoile fait en sorte que ceux-ci sont toujours découverts à des endroits et moments où il n'est pas trop compliqué de me débrouiller.

Dans ce cas-ci, j'avais deux jours devant moi et j'étais installée sur un camping relativement tranquille et confortable.  Par dessus tout, à proximité j'avais accès à une quincaillerie où j'ai trouvé tout ce dont j'avais besoin pour effectuer la réparation.

Je commence à me sentir plutôt fière de moi et de ma débrouillardise.  Après-tout, depuis le début du voyage, j'ai réussi à trouver solution à tous mes pépins, et ce toute seule et avec une certaine sérénité.  En même temps, il faudrait que j'évite de parler trop vite, le voyage n'est pas terminé... Il y a peut-être d'autres surprises qui m'attendent...  Mais espérons que non!

C'est vendredi le 20 août que je me suis rendue au pied du Mt St-Helens pour en apprendre plus sur l'objet de ma fascination.  J'y ai visité deux "Visitor Centers" soit celui de Silver Lake ainsi que celui de Johnston Ridge Observatory.  Il n'y avait rien de redondant à visiter les deux centres, ceux-ci étant complémentaires.  Dans les deux endroits, un film (différent l'un de l'autre) y est présenté, c'est extrêmement intéressant et bien fait.  Le deuxième film se termine de manière assez poignante.  On entend la voix du géologue David A. Johnston qui était posté en observation du volcan s'écrier dans sa dernière communication radio: "Vancouver!  Vancouver!  This is it!".  Johnston a été tué, emporté par le souffle de l'explosion du volcan.  Les débris de son véhicule ont été retrouvés, mais son corps quant à lui n'a jamais été retrouvé.

J'y ai appris plusieurs choses, notamment comment la montagne a réagi dans les mois précédent l'éruption et la façon particulière dont l'éruption elle-même s'est déroulée.  Ce qu'il y a de particulier ici c'est que la montagne a explosé latéralement sur sa face nord-ouest plutôt que verticalement.  C'est ce qui a causé l'important glissement de terrain et toute la dévastation qui s'en est suivie sur près de 30 kilomètres.

Sur la route en direction du volcan, j'avais remarqué que plus je m'approchais, plus je voyais des forets mortes, jonchées de souches d'arbres desséchées.  C'est au Johnston Ridge Observatory que j'ai appris que les arbres avaient disparus lors du souffle du volcan (Blast) le 18 mai 1980.  C'est incroyable parce que ces forêts décimées se trouvaient quand même plutôt loin  en terme de kilomètres du Mt St-Helens.  On dit que l'explosion a libéré une énergie équivalente à 1 600 fois la puissance de la bombe Hiroshima.  C'est pas peu dire.


Mon ami Jean-Rock m'avait demandé si je craignais que St-Helens me "saute dans la face" au moment où j'irai le visiter.  Je crois qu'on peut se rassurer, ce volcan est parmi les plus étudiés et surveillés au monde.  Il s'agit toujours de l'un des volcans les plus dangereux au monde, lequel est entré en éruption une vingtaine de fois ces derniers 4 500 ans.  On dit qu'il fait une éruption importante environ tous les 200 ans, mais ce n'est pas réglé comme une horloge.

Un autre volcan qui est très surveillé et considéré comme étant dangereux est le Mont Rainier.  Lui aussi a tendance à entrer en éruption environ tous les 200 ans, sa dernière éruption datant de 1894.  

Quant au Mt Hood, on le dit potentiellement actif, tout en supposant qu'il est présentement en dormance.  Il est néanmoins lui aussi étroitement surveillé puisque il représente un grand danger potentiel vu sa proximité avec plusieurs infrastructures dont la ville de Hood River mais aussi la grande ville de Portland située à moins de 80 km de là.  Sa dernière éruption majeure daterait de août 1781 et aurait duré jusqu'à 1782.

Après ma visite, je suis allée me saucer dans les eaux limpides de Coldwater Lake, tout juste en bas de l'observatoire Johnston.  C'est mon ami Richard qui m'avait chaudement recommandé de m'y rendre.

Ce Lac a presque très exactement mon âge, oui!  41 ans!  Lorsque le Mt St-Helens a fait son éruption en 1980, il a presque détruit le Spirit Lake qui a d'abord débordé comme un raz de marée suite au séisme et aux coulées du volcan,  En débordant il a emporté avec lui des tonnes et des tonnes d'arbres couchés par le souffle.  Ces arbres morts sont encore visibles aujourd'hui, flottant sur le Spirit Lake.  Par la suite, le volcan a fait évaporer le lac, qui s'est rechargé d'eau plus tard.  Par la même occasion, le volcan a créé deux nouveaux lacs:  Les coulées de boues ont bloqué des sections de vallées qui se sont remplies d'eau, devenant ainsi Coldwater Lake et Castle Lake.  La nature est franchement incroyable!

Heureuse de tout ce que j'ai appris sur le Mt St-Helens, samedi je me suis déplacée à Astoria où je me suis installée au KOA Astoria / Warrenton / Seaside resort.  C'est le plus gros camping sur lequel je n'étais jamais allée.

Est-ce que j'ai aimé l'immense KOA resort à Astoria?  Il y a des pour et des contre, mais personnellement je ne crois pas que ce type de camping soit l'idéal pour mes besoins.  

C'est amusant puisque il y a beaucoup de services, d'accommodations et d'activités.  Il y a une piscine extérieure, ainsi qu'une autre piscine et spa intérieurs.  Il y a une multitude de modules de jeux pour enfants de même que plusieurs activités animées pour eux.  J'ai aimé aussi les cuisines extérieures qui sont à la disposition des campeurs.  


Cependant qui dit très gros dit beaucoup de monde.  Surtout un samedi.  De plus, je recevais sans cesse des textos pour m'inviter à aller voir leur spectacle de musique country ou encore pour aller participer à l'activité de Bingo...  Vous voyez le genre?  Si je m'y étais rendue en famille avec des enfants, je l'aurais sûrement vu d'un oeil différent.  Il y a tellement d'activités familiales et d'animation, c'est un paradis pour les enfants qui n'ont aucune chance de s'y ennuyer.  

Pour ma part, toute seule dans ma petite roulotte, je n'avais pas besoin de tout cela.  Je préfère de loin le petit KOA à Cascade Locks avec le spa situé à deux pas de mon emplacement, duquel j'ai pratiquement toujours la chance de m'y tremper seule et en paix.

Ce qui était intéressant par contre, c'est que le KOA à Astoria est situé pile poil en face de l'entrée du State Park de Fort Stevens.  C'est ainsi que j'ai pu y prendre ma marche et aller marcher pendant plus de deux heures sur la plage où se trouve l'épave du Peter Iredale.


Le Peter Iredale est un quatre mats qui s'est échoué sur cette plage en octobre 1906 lors d'une tempête l'ayant soumis à de très forts vents ouest.  Le navire de propriété Britannique arrivait du Mexique et tentait d'atteindre l'embouchure du fleuve Columbia pour se rendre à Portland et y recueillir une cargaison de blé.

C'est tout de même remarquable à quel point la structure est toujours aussi facile à admirer depuis toutes ces années.  On y observe particulièrement bien sa proue ainsi que la base de trois de ses mats qui sont toujours bien visibles.

J'ai occupé ma soirée avec une visite au spa, où je me suis baignée avec "le people".  Comme je le disais, c'est luxueux, c'est beau, c'est organisé, mais j'aime bien les trucs plus simples plus sobres et moins extravagants.  

Pendant ces journées là, une personne m'a profondément déçue. Vaut mieux être giflée par la vérité qu'embrassée par un mensonge. Mais en même temps, comme on dit par ici "Fool me once, shame on you.  Fool me twice, shame on me!".  Alors en musique j'ai d'abord eu envie de proposer une chanson intitulée "You Suck" mais je me suis ravisée.

Après-tout, ce voyage m'a permis de prendre le temps de connaître des personnes absolument fabuleuses, vraies et authentiques.  Pourquoi laisser un faux-jeton, absent de surcroit, assombrir mon moral?

Nah, parce que de la bonne musique, je n'ai pas cessé d'en écouter, et quand il est question de mon moral, cela est très bon signe.

Show must go on!  On y va avec cette superbe chanson qu'est Cosmic Dancer, la version originale ayant été commercialisée par T.Rex en 1971.  Ici, je propose la reprise joliment interprétée par Valerie June.  C'est ce qui m'a bercée sur la route 504 en direction du Mt St-Helens.

Ceux qui ont vu passer mes publications sur Facebook savent que je me suis solidement éclatée à Manzanita hier.  Je vous écrirai très vite un billet tout spécial à ce sujet.

Bonne écoute!


mardi 16 août 2022

Un gros rhume, départ des amis et du vélo de montagne

     L'ambiance revient tranquillement plus au calme au fur et à mesure que les amis reprennent la route alors que j'en ai encore pour quelques temps à rester dans l'Oregon.

Lorsque j'ai quitté Manzanita le 10 août, j'éprouvais un mal de gorge.  Ayant été exposée à des températures très chaudes, puis plutôt fraîches, puis à l'eau très froide du Pacifique, je me suis dit qu'il s'agissait sans doute d'un début de rhume.

Néanmoins, voyant mes symptômes être de plus en plus incommodants une fois de retour à The Gorge, j'ai pris la précaution de faire un test antigène rapide pour la Covid 19.  Le test s'est avéré négatif.  Ne voulant pas donner mon rhume à qui que ce soit, cela allait de soit que j'ai pris la précaution de porter mon masque en présence d'autres personnes ainsi que d'appliquer à la lettre tous les gestes barrière.

Bonne ou mauvaise nouvelle, le 11 août il était prévu que moi et Brigitte suivions une leçon de "Wing" avec Big Winds.  Le vent étant insuffisant, la boutique nous a contactées pour nous aviser que la leçon était annulée.  J'ai pu re-fixer le tout au 23 août, mais seule, puisque Brigitte sera déjà de retour au Québec à ce moment là.

Puisque je n'étais pas du tout en forme, je n'étais pas fâchée de rester à ma roulotte pour me soigner.  J'étais bien contente d'avoir accès à une salle de lavage à proximité et aussi au spa, où j'ai fais plusieurs saucettes tout au long de la journée.  Cela m'a fait beaucoup de bien.

Au lendemain, j'ai fait une nouvelle fois un test antigène pour être bien certaine que le premier test n'était pas un faux négatif... Le test s'est avéré négatif une deuxième fois.  Conséquemment, je considère que j'avais bel et bien un rhume, probablement attrapé les pieds dans l'eau froide du Pacifique.

Ma sortie de rhume a rimé avec le départ de Pierre et Brigitte.  Nous en avons profité pour passer leurs deux dernières soirées ici ensemble.  Depuis que je suis arrivée, Brigitte me parlait souvent de la petite brasserie à Parkdale où il fait bon d'aller souper vers l'heure du coucher du soleil avec la vue sur le Mont Hood.  C'est donc là bas que nous avons soupé le 13 août.  Le sandwich cubain était délicieux, la bière aussi et le Mont Hood nous a fait le spectacle de son glacier changeant de couleurs au fur et à mesure que le soleil descendait.

Le lendemain, après une randonnée à Horsetail Falls, j'ai rejoint Pierre et Brigitte et nous avons terminé cela comme ça a commencé au Hood River Taquera, l'excellent resto mexicain où on avait tous soupé ensemble à mon arrivée.

Cette fois-ci, je n'ai pas manqué de me commander l'impressionnant verre de Margarita qui avait fait mon envie la première fois!  Si on suit la recommandation de Pierre, c'est la Margarita "Cadillac" qu'il faut commander.  Celle aux fraises m'interpellait alors c'est ce que j'ai pris et je n'ai pas été déçue!


Hier, je me retrouvais donc officiellement en "Solo", Pierre et Brigitte ayant pris le chemin du retour.

Cela faisait longtemps que j'avais envie d'aller rouler mon vélo de montagne à Post Canyon.  Ce fut donc mon programme de la journée.

Il faut prendre en considération le fait que pour moi, une session de vélo requiert une certaine motivation.  Je ne suis pas installée dans un chalet avec un garage servant d'armoire à jouets.  L'armoire à jouets ici, c'est la boîte du pick up.  Et pour y embarquer le vélo, je dois vider la boîte de tout le stock de kitesurf et de planche à voile qui s'y trouve.

L'effort en a valu la chandelle, j'ai eu une superbe sortie de vélo.  En prime, j'ai pu emmener Skye dans les pistes avec moi! 

À mon arrivée à Post Canyon, mon plan était de laisser Skye dans le camion, croyant que les chiens n'étaient pas bienvenus dans les pistes.  Finalement, plusieurs locaux sur place m'ont assuré qu'il n'y avait aucun problème à emmener Skye.  D'ailleurs plusieurs d'entre eux arrivaient d'une sortie en compagnie de leur chien.

On était lundi, c'était peu achalandé, alors j'ai tenté le coup, au grand plaisir de ma poilue!



Quelques personnes se sont inquiétées des changements à mon itinéraire de retour annoncés sur Facebook il y a quelques jours.

Je tiens à rassurer tout le monde, je n'écourte pas mon voyage prématurément.  Comme ça devient un peu plus tranquille, je me disais qu'un départ en vue du retour vers le bercail serait parfait aux alentours du 30 août.  C'est une longue route et je ne veux pas trop me presser en chemin.  Également, je souhaitais profiter de quelques jours de repos à la maison avant de reprendre le collier au boulot.

Ceci-dit, j'avais aussi reçu plus tôt cet été une invitation à rejoindre des amis à Cape Cod en septembre.  Le projet était trop flou dans mon esprit à ce moment là, ne voulant pas trop me fixer d'obligations.  Également, à ce moment là,  il n'y avait aucun emplacement disponible pour réservations aux dates voulues dans le même camping que les amis.  

La semaine dernière, j'ai fait quelques réarrangements dans mes réservations de campings pour me permettre d'aller visiter le Mt St-Helens et aussi retourner à Manzanita dans l'espoir d'y faire une sortie de kitesurf.  Ce faisant, j'ai vérifié par curiosité les disponibilités à Cape Cod:  Surprise! Plusieurs sites s'étaient libérés exactement pour les dates convoitées.  

C'est ainsi que j'ai saisi l'opportunité.  Après-tout, l'occasion est là et je ne sais si elle se représentera dans les prochaines années.  

De plus ça me tente vraiment d'aller passer du temps avec mes amies Monik et Céline ainsi que Jean et Geneviève.  Nous avions tellement eu de plaisir tous ensemble à Cape Hatteras ce printemps!

Voilà!  En attendant il me reste encore deux semaines du coté ouest du continent et j'entends bien en profiter!

En musique, j'aurais tant à suggérer, mais mon choix s'arrête sur José González qui joue souvent dans le Gladiator ces jours-ci...


jeudi 11 août 2022

Northwest Pacific Coast!

    Me voici de retour d'une petite escapade de 5 jours sur la côte.

J'ai eu tellement de belle compagnie en juillet que j'ai eu peu de moments seule durant cette période.

Quelques jours en solo n'étaient pas de refus, c'est un bon moyen pour me ressourcer.

J'ai débuté mon itinéraire par le KOA de Bandon/Port Oregon.  Après 6h de route, je n'ai finalement pas tellement visité les environs, j'avais plutôt envie de me blottir et de me reposer et c'est ce que j'ai fait.

La bonne nouvelle c'est que pour me rendre à mon camping à Gold Beach, il me restait à peine une heure de route à effectuer.  J'ai donc pu arriver au Turtle Rock Resort tôt et par chance, mon site était libéré et prêt avant l'heure officielle d'admission.  Cela m'a permis de m'installer confortablement et ensuite de bien profiter de ma journée.

Sitôt installée et nourrie, j'ai repris d'assaut la route 101 pour aller voir de mes yeux ce spot mythique de planche à voile qu'est Pistol River.  Pour m'y rendre j'ai passé tout juste devant Cape Sebastian qui est aussi un autre endroit reconnu. 

Malheureusement il ne ventait pas.  Donc non seulement il était impossible pour moi d'aller vivre l'expérience d'une session sur l'eau (en Kitesurf, biensûr), mais en plus, l'absence de véliplanchistes m'a fait douter à savoir si j'étais au bon endroit.

Pistol River a la réputation d'offrir des vents constants et puissants pratiquement garantis tous les jours.  Il semble que la côte de l'Oregon subit les mêmes bouleversements que The Gorge au niveau de ses statistiques de vent cette année.

Les dates de cette visite sur la côte étaient réservées depuis quelques mois déjà, mais concordaient parfaitement avec l'annonce d'une nouvelle canicule à Hood River.  J'étais alors en fuite de la chaleur et à la recherche de fraîcheur.  Sur la côte il était certain que j'allais être servie.  Tel que prévu j'y ai vu de la brume et la température ne dépassait pas les 16 degrés.

Normalement le vent se lève en après-midi et fait souvent lever le brouillard.  Cette magie n'a pas opéré durant ma visite mais les paysages sont tout de même demeurés magnifiques.




De retour au camping j'ai pu profiter pleinement de ma soirée de luxe.  Oui!  De luxe!  Pour l'occasion j'avais réservé un emplacement de camping avec spa privé inclus.  Par dessus le marché, sur le camping se trouvait un excellent restaurant mexicain qui offre le service de livraison directement à ma roulotte.  On appelle ça "La grosse vie sale".  Et j'ai savouré cette vie sale et c'était parfait!


Comme il n'a pas venté, je suis tout de même demeurée sur mon appétit.  Conséquemment, si je reviens dans la région dans quelques années, je devrai absolument retourner à Gold Beach.  Je retournerai assurément au Turtle Rock Resort. La seule chose que je changerai c'est que j'y resterai plus longtemps pour mieux en profiter et explorer les environs.

Au lendemain matin, je me suis remise en direction Nord pour me rendre jusqu'à Lincoln City.

Je n'avais aussi réservé qu'une seule nuit à Lincoln City, considérant l'endroit comme une étape pour arriver tôt à Manzanita dont je voulais absolument pouvoir profiter pleinement.

La route 101 est une route panoramique qui mérite vraiment d'être visitée dans les deux sens.  De traverser Newport et Lincoln City en arrivant du sud vers le nord m'a fait découvrir ces endroits d'une manière différente que ce que j'avais vu en 2016.


J'avais tellement aimé Manzanita en 2016 que je ne pouvais pas revenir dans la région sans retourner y passer quelques jours.  J'y avais vécu l'une de mes plus belles sorties de kitesurf à vie, si ce n'était pas LA plus belle session de kitesurf de ma vie.  J'espérais profondément y retrouver les mêmes conditions.  Hélas, il n'a pas venté là non plus!

Je me suis alors rabattue sur la la visite du site de Cape Meares Lighthouse, situé près de Oceanside.  Par la suite j'ai tenté ma chance avec la planche à pagaie pour aller jouer sur l'eau. 


Skye a toujours refusé d'aller nager du coté de l'océan à Cape Hatteras.  Cependant elle a pour habitude de me suivre lorsque je fais du SUP (Stand Up Paddle Board).  Me voyant déposer ma planche sur l'océan Pacifique, Skye a eu le réflexe de me suivre et demander à embarquer.  Finalement l'expérience n'a pas été concluante pour elle.  Évidemment les vagues étaient dignes d'une session de surf bien plus que d'une balade tranquille en eau calme.  En conséquences, les plongeons ont été fréquents et Skye a dû nager en mer, dans le "shore break".   À un certain moment, j'ai vu la peur dans les yeux de ma pitoune.  Elle a cessé de vouloir me suivre. Elle a déboulé la vague jusqu'à la plage d'où elle m'a surveillé attentivement durant tout le reste de ma session.

Il est évident que faire du SUP gonflable sur l'océan n'est pas facile.  J'ai fais la majorité de l'activité à genoux sur la planche avec quelques périodes debout.  J'ai aussi fait plusieurs plongeons.  Ceci-dit, avec une planche de bonne qualité, même si elle est gonflable, ça marche!  Il faut simplement s'assurer qu'elle est gonflée au maximum de sa rigidité.

Pour l'occasion de ma deuxième soirée à Manzanita, j'en ai profité pour aller souper à Cannon Beach, comme je l'avais fait la dernière fois.  Comme ma session de SUP a été tardive, je suis partie un peu tard en direction du resto.  Ici, on ne soupe pas aussi tard qu'on a tendance à le faire au Québec.  Conséquemment, j'ai pu bien manger au resto, mais par la suite il était trop tard pour la crème glacée que je convoitais!

Quoi qu'il en soit, puisque Manzanita n'est qu'à deux heures trente de Cascade Locks, et puisque je n'ai pas eu la session de kite que j'espérais vivre, il n'est pas exclu que j'y retourne plus tard en août.

Entre-temps, pour le retour ce n'est pas à Viento que j'ai réélu domicile mais plutôt au KOA de Cascade Locks.  Je ne regrette vraiment pas mon choix.  Pour à peine $4 US la nuit de plus que ce que me coûtait le State Park, j'ai accès au Wifi, à la piscine, au spa, à une salle de lavage et de plus c'est beaucoup moins bruyant que Viento.  On entend le train quand même, mais il est beaucoup plus lointain.  

C'est très différent de Viento où le train traverse le parc à quelques pieds seulement de certains espaces de camping.  Par dessus le marché, il y a un passage à niveau dans le parc, donc jour et nuit, le train doit crier.  Viento a tout de même un avantage important, il dispose d'un accès au fleuve Columbia qui est un spot de planche à voile plus qu'intéressant.  

J'avais réussi à m'accommoder des installations de Viento State Park plutôt bien, pour un court séjour c'est parfait.  Mais comme je suis loin de ma douillette maison pour plusieurs mois, le calme et le confort du KOA finit par être très apprécié.

En musique, Patrick Watson a le don de si bien accompagner mes voyages.  Il avait intensément marqué mes émotions à Yellowstone en 2016 avec l'album "Love Songs For Robots" qui est sans contredit mon préféré.

Mais cette fois c'est sa chanson "The Wave" issue de l'album "Wave".  C'est planant, c'est apaisant, c'est parfait pour une escapade au bord du Pacifique en solo.


mercredi 3 août 2022

The Gorge! Tellement fun que je manque de temps pour Blogger!

 Voici maintenant presque un mois que moi et Skye sommes installées à The Gorge.

La vie y est vraiment douce, c'est un endroit parfait pour décrocher!

Au niveau du vent, cette année les conditions ne sont pas proportionnelles à ce que l'endroit a l'habitude de nous faire vivre.  Mais tout de même, les conditions demeurent bien plus intéressantes que ce que le Québec aurait eu à offrir, du moins à mon goût à moi.

En planche à voile cette année, j'ai jusqu'à maintenant majoritairement sorti en 4.7M avec mon flotteur de 94L.  J'ai aussi à mon actif trois sorties en 5.3M dont deux avec ma petite Fanatic 85L que j'aime beaucoup.

Pour le kitesurf, c'est jusqu'à maintenant de la 9M dont une très belle sortie en 7M.

Si on compare avec mon voyage de 2016, à l'époque je sortais presque toujours avec un kite de 5M et occasionnellement de la 7M.  Comme vous pouvez constater, on n'est plus dans le même octave de puissance de vents.

Néanmoins, j'ai pu voir pour la première fois en action les amis à The Wall le 22 juillet.  J'ai manqué de confiance en moi pour me lancer sur ce spot mythique alors j'en ai profité pour prendre des images de l'endroit.  Cela s'est abouti par un vidéo mettant en vedette Michel, Pierre et Brigitte que j'ai publié il y a quelques jours sur Facebook.  


On peut remarquer sur l'image ci-dessus Michel avec sa voile orange, tout petit à coté de la Barge.  Cette image est vraiment digne de The Wall, une planche à voile, une barge, un ciel bleu parfait et le Mt Hood en arrière plan.

Ci-dessous, Pierre (la voile rouge et bleu) et Michel (voile orange) qui s'éclatent à The Wall.


Ceci-dit, si The Wall nous refait la faveur de nous inviter avec du vent, je crois que cette fois je me laisserai convaincre par Brigitte et Pierre pour me mettre à l'eau et tester mes capacités.

S'est ajouté à cela une canicule historique pour sa durée dans la région de Portland et The Gorge la semaine dernière.  Les températures atteignaient au delà des 40 degrés Celsius durant la jour.  Heureusement, il s'agit de chaleur sèche, sans l'humidex auquel on est souvent confrontés au Québec.  N'empêche que c'est 40 degrés à l'ombre!  Donc imaginez-vous sortir de la voiture climatisée et mettre le nez dehors au soleil:  C'est comme se mettre la tête dans un four!

On s'en est tout de même très bien sortis en jouant dans l'eau et en recherchant les endroits climatisés.  De mon coté j'ai l'air climatisé dans ma roulotte, alors j'ai pu passer des nuits confortables pour dormir.

Mon ami Richard a eu la bonne idée de devenir notre "Pusher" de Mr Freeze... Puis-je vous dire que cette semaine là, il y en a eu beaucoup de trafic de Mr Freeze à Viento!

Il y a eu une journée où moi, Brigitte et Pierre avons décidé d'aller faire une randonnée sur le glacier du Mt Adams, pensant que ça serait plus frais.  Erreur!  On crevait!  Et en plus, il y avait des maringouins en quantité industrielle plus on montait dans la neige.  Ils étaient tellement voraces qu'ils ont réussi à me piquer au travers de mes vêtements

J'espérais pouvoir apercevoir le Mt St-Helens depuis le Mt Adams, mais les mouches nous ont fait rebrousser chemin avant d'atteindre l'objectif.   C'est le drone qui a grimpé les mètres d'altitude qu'il manquait pour regarder St-Helens.  Le Mt Rainier quant à lui se laissait superbement admirer de là où nous nous trouvions.

Ci-haut, le Mt St-Helens au loin, capté avec le drone depuis le flanc du Mt Adams.

Ci-bas, le Mt Rainier qui figure aussi parmi les volcans de la Ceinture de feu du Pacifique avec les Mt St-Helens, Adams et Hood.


Malgré la chaleur et les mouches, j'ai tout de même passé une très belle journée avec les amis, et puis, le burger au resto à Trout Lake était délicieux.

Qu'à cela ne tienne, vers la mi-août, il est possible que je me rende en voiture directement au Mt St-Helens pour le voir de plus près!

C'est donc en pleine canicule que j'ai pu fêter mon 41e anniversaire.  Ce fut une journée mémorable et en si bonne compagnie.  La journée a débuté par une session de planche à voile à Viento.  À mon retour vers le bord, alors que j'étais toujours dans l'eau avec mon équipement dans les mains, Richard me tend son équipement de Windsurf Foil et me dit "Tiens, tu dois essayer ça pour ta fête!!".  Pour de vrai, je n'avais aucunement l'intention d'essayer ce truc, Richard me l'avait offert plusieurs fois depuis mon arrivée et je déclinais toujours, me disant que ça n'était pas dans mes compétences de foiler avec une planche à voile.

Mais notre Ricky Windy était si enthousiaste de me faire vivre cette expérience que je n'ai pas pu refuser. 

Ce fut vraiment toute une surprise et aussi tout un cadeau de fête de découvrir que j'ai été capable de faire avancer ce truc, mais aussi de faire marcher le foil!  On s'entend que c'était loin d'être tout sous contrôle, j'ai fais quelques catapultes et de violents plongeons quand le foil a décroché de sa portance, mais n'empêche que j'ai foilé et ce au bout d'une seule et unique session!   

J'étais d'autant plus choyée que Pierre, qui est un excellent véliplanchiste et "foileux" s'est chargé de rester près de moi tout au long de ma session pour me conseiller en temps réel, histoire que je puisse faire voler ce truc.

Ci-bas une photo de Richard en windfoil, pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble "la patente" en action.

Le tout s'est terminé en soirée au Camp 1805 Distillery pour mon souper d'anniversaire.  J'ai eu ma chandelle et ça a complété cette journée parfaite et pleine de surprises!


Tranquillement, les amis quittent la région un à un.  Ça a commencé par Michel pour qui les vacances s'achevaient, puis Mathieu qui doit se rendre à SanDiego pour récupérer sa bien aimée qui est aussi mon amie Catherine.  Ils se rendent à San Carlos au Mexique, un autre endroit mythique pour la planche à voile.  Je leur souhaite là bas des conditions de vent et de vagues aussi épiques que leurs talents de véliplanchistes le mérite.

Hier ce fut au tour de Richard de nous quitter et prendre la direction de Vancouver, lequel y sera rejoint en avion par son fiston de 19 ans qui le rend si fier.  Une belle semaine de vélo de montagne est au programme pour eux.

Les gars, vous me manquez déjà!  J'ai adoré être "One of the Boys" avec vous!  On a eu de belles soirées à rire aux éclats ensemble à Viento. Cela demeurera parmi mes plus beaux souvenirs.

Mais!  Ce n'est pas fini!  Il me reste encore au moins un mois ici dont encore de beaux moments avec Pierre et Brigitte!  Peut-être du vent cet après midi dans l'Est!  The Wall?  Rufus?  Roosevelt?

En musique, The Boys Of Summer, admirablement bien repris en live par Bat For Lashes jouait dans le camion hier alors que je roulais en direction de Arlington après une belle session de vent à Viento.  Quel hasard!

Bryce National Park, c'est en randonnée qu'on comprend pourquoi tu es si spécial

Mon rythme de vacances cette année a fait en sorte que j'ai pris pas mal de retard sur le blog.  Pas de stress, si je n'ai pas fait ...